Un cycle de manifestations qui propose d’aller à la rencontre de ceux et celles qui luttèrent, prièrent, moururent pour Dieu et pour la France
Commémorer : c’est faire mémoire ensemble. Ainsi, La Société d‘Histoire du diocèse de Nîmes s’associe au travail de mémoire engagé dans le département du Gard sur les poilus de 1914-1918 en l’enrichissant à partir de l’histoire religieuse gardoise et en ouvrant samedi 12 mars un cycle de manifestations.
La conférence qui se tiendra samedi 12 mars 2016, à 15 h, à la Maison du Protestantisme, à Nîmes, ouvre un cycle de manifestations dont le point d’orgue sera à l’automne une grande exposition. A partir d’un film-conférence, deCatherine de Bayser, théologienne, cette première conférence dont le thème sera : « George Desvallières, peintre, soldat, croyant », sera suivie d’un débat avec M. Lequeu, doctorant au Louvre. Elle révélera également comment des jeunes aujourd’hui – en l’occurence des élèves en classe Prépa cinéma de l’Institut Saint Stanislas – s’approprient le sujet.
Scruter les signes du temps
Par ce travail de mémoire entrepris depuis de longs mois qui aboutit à l’ouverture d’un cycle de manifestations, la SHDN veut mettre du lien et du sens entre hier, aujourd’hui et demain. Elle souhaite apporter, à travers cette lecture religieuse locale de la Grande Guerre, des éclairages et tenter d’apporter des éléments de réflexions aux questions existentielles, individuelles et collectives, d’aujourd’hui. Comme l’a évoqué Gaudium et spes lors de Vatican II : « L’église a le devoir, a tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre d’une manière adaptée à chaque génération aux questions éternelles sur le sens de leur vie présente et future et sur leur relation réciproque.»
Et c’est bien dans cette démarche que la “Société savante” du diocèse de Nîmes met en place 2016 un cycle de manifestations.
Un engagement patriotique et de croyants
A l’image des autres forces religieuses, sociales et politiques départementales, diocèse de Nîmesfut un des acteurs fortement engagés dès la mobilisation et durant toute la durée de la guerre « pour la défense de la patrie.»
Il était du rôle de la SHDN d’en apporter la preuve, comme de dire le sens que le clergé et les catholiques de cette époque donnaient à leur engagement patriotique et de croyant.
40 prêtres, religieux, religieuses originaires ou exerçant dans le Gard sont morts pendant la guerre ou des suites de la guerre.
En 1915 : 2/3 des paroisses rurales sont privées de curés.
En 1916 : 220 ecclésiastiques gardois sont mobilisés, sur un effectif de 522 prêtres.
Une centaine furent décorés pour acte de bravoure : 54 citations, 49 Croix de Guerre, 5 Légions d’honneur, 22 médailles militaires …..
Certains d’entre eux eurent des parcours étonnants et des comportements héroïques.
Les écrits retrouvés de ces prêtres et religieux témoignent de la souffrance indicible qu’ils ont partagée dans les tranchées avec tous les poilus, mais aussi de leur espérance inébranlable en la victoire finale, et de l’acceptation du sacrifice suprême pour la patrie au nom de leur foi en Dieu, associant la passion des poilus dans les tranchées à la passion du Christ, comme chemin d’Espérance en la résurrection.
La semaine religieuse montre, durant ces quatre années, un diocèse en prière :
– Les pèlerinages se multiplient à la Vierge, à Jeanne d’Arc. La dévotion au Sacré-Cœur se développe.
– La mobilisation matérielle et spirituelle des paroisses est encouragée.
On y découvre aussi :
– Les affrontements idéologiques qui se poursuivent, malgré l’Union sacrée, entre ceux qui sont favorables à la sécularisation de la nation et ceux qui veulent que cette même nation reste la fille ainée de l’Eglise.
– L’équilibre difficile de l’église de France tiraillée entre son soutien indéfectible à la défense de la patrie et l’enseignement pacifique du pape Benoit XV.
– Le soutien de l’évêque, Mgr Beguinot, à la Croix-Rouge et son engagement pour soutenir auprès des catholiques les emprunts nationaux et le versement de l’or « pour la défense de la patrie et de la civilisation. »
Tout ceci permet de redécouvrir la société française de 1914, ses forces vives, les valeurs humanistes, sociales, religieuses qui l’habitaient comme les conflits qui la traversaient ; mais aussi de mesurer la mutation de notre société et tout particulièrement ses marqueurs sociétaux et identitaires ; ainsi que l’évolution des institutions religieuses en particulier de l’Eglise Catholique avant Vatican II.
Pour compléter revoir aussi, l’Eglise dans la Grande Guerre
la république est d’essence satanique : plus d’ “union sacrée” demain pour “sauver” la caste républicaine.
Fini la honte des “Ralliements” aux côtés de ceux qui chantent “qu’un sang impur abreuve nos sillons” … celui de nos aïeux de la guerre civile de 1789, jusqu’à aujourd’hui avec leurs lois contre-nature et mortifères.
Nous sommes des émigrés de l’intérieur ou nous ne sommes rien.
allegrovivace