Le pape François présidera la messe du Jubilé de la Curie romaine, du Gouvernorat de la Cité du Vatican et des Institutions liées au Saint-Siège dans la basilique vaticane lundi prochain, 22 février, en la fête de la « Chaire de saint Pierre », à 10h30.
Une fête autour d’un objet, fût-il un trône épiscopal, peut sembler étrange : c’est exceptionnel dans le calendrier liturgique.
La chaire est en effet le « siège éminent réservé à l’évêque lorsqu’il préside une assemblée ».
A Rome, dès le IVe siècle, on a toujours fait cas de la chaire épiscopale qui rappelait le magistère suprême de Pierre et on l’a célébrée par une fête particulière, « Natale Petri de Cathedra », fixée au 22 février.
Au Ve siècle, pour que la fête ne tombe pas en carême, elle fut, à Rome, anticipée au 18 janvier, tandis qu’à Antioche, elle continuait d’être célébrée le 22 février. C’est la réforme du calendrier de Paul VI qui a fixé finalement une seule date, le 22 février.
Le meuble de bois et d’ivoire que renferme la chaire placée, dans la basilique Saint-Pierre, sous la « Gloire du Bernin », a été offerte au pape Jean VIII, probablement pour son couronnement à Noël, en 875, par le roi franc Charles le Chauve (823-877, empereur d’Occident, 875-877 et Roi de Francie occidentale, 840-877).
Le pape Alexandre VII Chigi ordonna de placer cette « Chaire de saint Pierre » dans l’abside de la basilique, le 3 mars 1656, pour que les fidèles puissent la vénérer.
Depuis 1667, la Chaire de saint Pierre ne fut exposée qu’une seule fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul.
Elle est représentée portée par quatre docteurs de l’Eglise, d’Orient et d’Occident, saint Augustin, mitré, et saint Jean Chrysostome, tête nue, d’une part et, d’autre part, saint Ambroise, mitré, et saint Athanase, tête nue.
Sur le dossier de la chaire, est représentée la scène où le Christ communique à saint Pierre le pouvoir de paître ses brebis.