Dans un entretien à La Nación, du 5 octobre 2014, le pape François fait cette déclaration étonnante relativement au Synode qui vient de commencer au Vatican :
Joaquím Morales (La Nación) – Qu’est-ce qu’il importe de tirer comme conclusion du Synode ?
Le Pape – La famille est un thème de très grande importance, un thème très cher à la société et à l’Église », dit-il, en ajoutant ceci : « On a beaucoup insisté sur la question des divorcés C’est un aspect qui sera sans doute débattu. Mais, pour moi, il y a un problème tout aussi important : ce sont les nouvelles habitudes actuelles de la jeunesse. La jeunesse ne se marie pas. C’est une culture de l’époque. Beaucoup de jeunes préfèrent cohabiter sans se marier. Qu’est-ce que l’Église doit faire? Les expulsez de son sein ? Ou, au contraire, les approcher, les retenir, et essayer de leur apporter la parole de Dieu? Je suis pour cette dernière position », dit-il. « Le monde a changé et l’Église ne peut pas s’enfermer dans des interprétations présumées du dogme. Nous devons aborder les conflits sociaux, les nouveaux et les anciens, et essayer de donner un coup de main de conseil, pas de stigmatisation ou seulement de contestation », dit le Pape.
Si le pape veut dire qu’il faut faire un plus grand effort pour prêcher la morale de l’Évangile aux jeunes qui cohabitent au lieu de se marier – « Heureux les cœurs purs » – il a mille fois raison. Mais alors pourquoi dit-il qu’il ne faut pas les exclure du sein de l’Église ? Jamais il n’a été question de rejeter du sein de l’Église les concubins ! On leur demande seulement, comme à tous les pécheurs, de sortir de leur péché grave pour retrouver l’état de grâce. Jamais, au grand jamais, l’Église n’a considéré les pécheurs comme exclus de son sein. Jusqu’à leur mort, ils font partie de l’Église. En fait, on comprend, ici encore, qu’il s’agit de la communion sacramentelle : un concubin (comme un fauteur de violence grave, comme un divorcé remarié, comme un voleur) en est, en effet, exclu, aussi longtemps qu’il ne se repent pas et qu’il ne sort pas de son péché. Ce n’est pas une « interprétation présumée du dogme » que de dire que l’état de grâce doit être retrouvé, lorsqu’il est perdu, pour accéder au sacrement de l’eucharistie. Il n’y a donc personne dans l’entourage du pape qui puisse le tirer par la manche de la soutane et l’avertir quand il dit des choses pour le moins très peu claires ?
Merci V.G. pour ce “recadrage” des paroles du pape.
Le problème qu’il soulève est effectivement capital et important. C’est pourquoi il est indispensable de prendre le recul nécessaire et de trouver les mots justes pour en parler. Séduire et convaincre plus que réprimer. Mais pour cela il est indispensable d’avoir le courage d’appeler un chat un chat, particulièrement avec les plus jeunes qui sont très ouverts et attendent souvent une parole de vérité et une vraie lumière pour éclairer le chemin qu’eux seuls peuvent décider de suivre.
bonjour Nostradamus, j’ignore votre age mais je fais parti des jeunes et je regrette que la plupart des jeunes n’attendent pas du tout de parole de vérité et de lumière:
avec le sens de dieu qui s’éclipse chez les jeunes, la vérité et lumière ne veut rien dire du tout pour eux:
le laicisme militant et revolutionnaire depuis 250 ans a produit ses fruits en sorte que chacun a sa propre vérité et lumière, meme en petit collectif communiste.
En meme temps les mensonges mondains et les ténèbres habituelles leur échappent completement dans cet illuminisme athée, et laiciste pour demeurer en athéisme, dans les péchés et égarements.
une infime minorité de jeunes a soif d’absolu pour cheminer dans des religions, mais si vérité et lumière font exceptionellment parti de leur quête, il suffit d’autosubjections individuelles ou communautaristes , très souvent émotionelles-sensibles,plus fausses les unes que les autres pour les conforter dans ce confort mental.
il y a également un refus de l’autorité en général, autre que leur libre-arbitre, qui fait que l’influence de la religion et de ses ministres n’a plus aucune emprise sur les jeunes, volontiers désobéissant(e)s, et meme de jeunes catholiques et nouvelles communautés apparement dociles qui font le tri secretement sur leurs adhésions doctrinales, pastorales et idéologiques.
Par conséquent, vous pouvez dire juste quant ” aux jeunes ouverts”, mais instits, parents et concubin(e)s vous confirmeront que ce qui rentre dans une oreille certe ouverte… ressort aussitot de l’autre également grande ouverte.
Ce qui revient à une absence de dialogues aussi bien chez ceux qui n’écoutent plus que ceux et celles qui semblent écouter mais qui n’assimilent pas et n’adhèrent en rien du tout contrairement aux apparences et impressions données.
je pense que c’est pour ça que les jeunes qui se marient à l’église, frequement pour divorcer ensuite, ne donnent ni désir ni raison solide à d’autres d’en faire autant, m^me par formalité et prestige:
l’église a tort de s’imaginer que les meilleurs apotres du mariage face au concubinage-facile soient les prélats, bonnes soeurs, et ministres célibataires ordonnés: il n’y a que les témoignages vivants et vrais des jeunes mariés qui puissent évangéliser-crédibles sur le mariage d’autres jeunes de leurs âges, c’est évident.
Et enfin, le témoignage des jeunes catholiques se réduisant à des foules plus ou moins petites qui s’agitent en tous sens, de type “flash-mob” et autres spectacles frénétiques, ça retombe à plat rapidement :
c’est désolant comme tout.
Effectivement, l’emprise de l’esprit du monde sur les plus jeunes est considérable. C’est paraître ringard d’être puceau après 16 ans. Il faut soutenir les plus jeunes, garçons et filles, qui ont le courage de résister aux moqueries et au mépris de leurs camarades.
Il y a chez eux une véritable recherche. Le succès considérable des manifestations « pro-famille » le montre à suffisance.
Je suis absolument convaincu qu’une partie de la séduction d’un islam radical repose sur la défense d’une famille traditionnelle, et que l’opposition se fait face à un laïcisme hédoniste rejetant avec virulence la notion de famille, et plus encore celle de sexualité liée à l’engendrement.