L’exposition a déjà fait beaucoup de bruit, puisqu’elle est déjà ouverte au public depuis le 12 mars. Mais il n’est jamais trop tard pour Vigil Ignis de donner un avis.
L’objet est donc de présenter une cinquantaine d’oeuvres choisies avec application au sein de la monumentale collection du grand homme d’affaire mexicain d’origine expagnole Juan Antonim Pérez Simón. Passionné d’art hispanique, il collectionne majoritairement des oeuvres d’origine espagnole. C’est pourquoi le Musée Jacquemart André a choisi de consacrer son exposition aux maîtres espagnols, de l’époque du Greco jusqu’au XXème siècle de Salvador Dalí, Juan Gris et Joan Miró.
L’exposition peu donc paraître très hétéroclite. Certes, les oeuvres présentées sont toutes d’origine expagnole, mais les époques et les thèmes abordés ont souvent peu de rapport. C’est pourquoi les commissaires de l’exposition, Nicolas Sainte Fare Garnot et Véronique Gerard-Powell ont-ils choisi d’organiser les tableaux dans une logique thématique sans trop de souci chronologique. Par conséquent, un Portrait de Charles Quint provenant de l’atelier d’Alonso Sanchez Coelo sera présenté aux côtés d’un étonnant Projet de décors de ballet de Dalí dans la salle “Fêtes royales Fêtes populaires”. Les explications et les instructifs commentaires des audioguides sauront plus ou moins justifier ces choix.
Toujours est-il que l’exposition montre de magnifiques et surprenants tableaux: les très peu connues scènes de la vie quotidienne de Sorolla brillantes de lumières et de mouvements sauront vous charmer; vous apprécierez également le monumental Portrait de la Señora Corcuera d’Ignacio Zuloaga y Zabaleta ou l’émouvant Portrait de femme de Julio Romero De Torres. Quant aux scènes religieuses et mystiques, le Saint Jérôme de Jusepe de Ribera invitant à la pénitence offrira un contraste détonnant à côté de l’audacieuse Ascencion du Christ de Salvador Dalí. En outre, les oeuvres baroques de Murillo en toucheront d’autres, sans doute, parce qu’il y en a pour tous les goûts. Pour tous les goûts, en effet, puisque cette exposition s’achève sur une touche plus moderne, avec quelques tableaux cubistes, dont une jolie nature morte de Juan Gris et un poétique petit tableau de Miró.