Secrétaire d’Etat et futur cardinal, monseigneur Pietro Parolin s’est exprimé sur la politique du Saint-Siège dans le quotidien italien Avvenire. Si cet entretien n’a pas été très remarqué dans les médias français, il est néanmoins riche d’enseignements. Monseigneur Parolin a vaguement abordé la réforme de la Curie en se contentant de rappeler que des groupes de travail existaient pour conseiller le Saint-Père. Leur mission est donc temporaire et ils ont vocation à disparaître après avoir rempli leur office.
Monseigneur Pietro Parolon fait preuve d’une bonne discrétion. Si cela semble naturel, eu égard à la sensibilité des sujets comme l’Institut des Œuvres de religion ou le serpent de mer de la réforme de la Curie, cela suggère aussi que l’importance de la Secrétairerie d’Etat est réduite. Son rôle de coordination de la Curie tend à s’amoindrir. De fait, les avis extérieurs sont plutôt unanimes, il y a un chef, c’est le Pape François. Celui-ci a rétabli les audiences des chefs de dicastères que ses prédécesseurs avaient supprimées, il a brisé l’isolement du Pape en s’installant à la Maison Sainte-Marthe et gouverne en s’appuyant sur un secrétariat rapproché. Cela n’est pas sans rappeler la Segretariola de Saint Pie X. François a modifié la composition des les dicastères en renouvelant considérablement les membres, plutôt que les têtes. Mais les têtes, en particulier celles du parti ratzingérien, sont surveillées. L’éviction de LL.EE. les cardinaux Burke et Piacenza est significative. En fait, s’il semble que, grâce à son énergie et à sa forte autorité, le Pape François remet en ordre de marche la Curie, il reste à sa voir ce qu’il en fera. Ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que certains objectifs affichés, comme la collégialité et même la « démocratisation » annoncée par monseigneur Pietro Parolin, ne sont plus vraiment de mise.
S’agissant de l’orientation diplomatique de la Secrétairerie, elle n’a pas vraiment changé, en dépit, parfois, d’un changement de vocabulaire. Il appert même que la diplomatie pontificale prend un souffle nouveau. La crise syrienne a démontré l’influence du Saint-Père pour empêcher une intervention occidentale contre Bachar El-Assad. Vladimir Poutine s’était ainsi appuyé sur le Saint-Siège pour faire pression sur le gouvernement américain. Il a ainsi sauvé de nombreux chrétiens d’Orient. À la conférence Genève II, le Saint-Siège a proposé des conditions pour la paix. Enfin, reste les éternelles gageures, comme la Chine, avec laquelle le futur cardinal Parolin entend rétablir des ponts.
Au risque de me répéter, faisons confiance au Pape. Concevons qu’il arrive d’un monde et d’une culture un peu différents, et qu’il lui faut “faire connaissance”. Peu à peu, il prend conscience de l’écart entre la direction d’un diocèse argentin et celle de l’Eglise entière. Il commence à intégrer le danger (inconnu en Amérique du Sud) de l’influence de l’Islam, encore plus de sa volonté de conquête d’un pouvoir hostile à l’Eglise. Aussi des risques de la collégialité, qui flatte les Eglises nationales mais compromet l’autorité du successeur de Pierre, et peut amorcer des divergences, donc des hérésies, voire des schismes (comme les interprétations diverses du dernier Concile l’ont montré), et par conséquent déstabiliser l’Eglise de Pierre. S’il ne faut pas contester à l’Eglise sa capacité légitime d’adaptation à l’évolution historiques de la vie publique, cela ne doit pas exposer la stabilité de la morale, de la doctrine, et de l’autorité du successeur de Siège Apostolique. Son évolution très récente dans le domaine de la liturgie montre qu’il sait distinguer les fondements, même si sa culture locale ou son caractère l’avaient habitué à les négliger. Faisons lui confiance, et à l’Esprit Saint qui l’a placé sur le siège de Pierre.
Je viens de lire la totalité de l’article de l’Avvenire : c’est long est parfaitement inodore et sans saveur !
Le futur cardinal botte en touche à toutes les questions. Ce genre de propos à destination de la presse sert à faire vendre mais certainement pas à informer ! Maintenant il faut s’attendre à ce que chaque patron de dicastère “communique”. C’est dérisoire au regard de la crise que traverse l’Eglise !
Mgr Parolin habite sur quelle planète? Il semble ignorer que nos “démocraties” occidentales virent à la dictature de plus en plus sauvage et à la cathophobie d’Etat. Comment collaborer avec ces gens-là? Hypocrites, pervers, menteurs, pourisseurs de la jeunesse avorteurs des bébés à naître, euthanasieurs d’handicapés. C’est bien d’être diplomate, mais il ne faut pas exagèrer. Qu’il écoute le père Jean Régis Fropo et il aura un aperçu de la situation de la “laïcité ouverte ” en France