Dans son témoignage daté du 22 août et rendu public le 25 suivant, Mgr Carlo Maria Viganò affirmait que le Saint-Siège était au courant des turpitudes de l’archevêque McCarrick depuis… 2000 ! Voici ce qu’il écrivait : « selon ce qu’a écrit le nonce Pietro Sambi, la lettre du père Boniface Ramsey, O.P., datée du 22 novembre 2000, a été rédigée à la demande du défunt nonce Montalvo. Dans cette lettre, le père Ramsey, professeur au séminaire diocésain de Newark de la fin des années 1980 jusqu’à 1996, affirme qu’une rumeur récurrente au séminaire disait que l’archevêque “partageait son lit avec des séminaristes” […] Le bureau que j’occupais à l’époque n’a été informé d’aucune mesure prise par le Saint-Siège après que le nonce Montalvo eut porté ces accusations à la fin de 2000, alors que le cardinal Angelo Sodano était secrétaire d’État […] jusqu’en septembre 2006 : toutes les informations lui ont été communiquées. En novembre 2000, le nonce Montalvo lui envoya son rapport, lui transmettant la lettre susmentionnée du père Boniface Ramsey dans laquelle celui-ci dénonçait les graves exactions commises par McCarrick ».
Catholic News Service (CNS), agence d’information officielle de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a confirmé le 7 septembre dernier, cette affirmation de Mgr Viganò en publiant le facsimile de la lettre que l’archevêque Leonardo Sandri, alors substitut de la secrétairerie d’État, a écrite au Père James Ramsey en date du 11 octobre 2006 (vous en trouverez l’image ci-dessous). Le substitut y précise bien la réception de la lettre du Père Ramsey « en novembre 2000 ».
La lettre du substitut n’évoque pas McCarrick, mais le Père Ramsey à précisé à CNS : « Ma lettre du 22 novembre 2000, était sur McCarrick et elle n’accusait pas des séminariste de quoi que ce soit : elle accusait McCarrick ».
CNS commente : « La lettre de 2006 [du substitut Sandri] non seulement confirme les précédentes remarques faites par le Père Ramsey, mais aussi des éléments contenus dans le document [le témoignage] écrit par l’archevêque Carlo Maria Viganò qui fut nonce aux États-Unis de 2011 à 2016 ».
Sur ce point encore, Mgr Viganò a dit la vérité. L’agence d’information officielle des évêques des États-Unis le confirme.
La lettre est datée de 2006, pas de 2016
@K
L’erreur de frappe a été corrigée. Merci. Le document original ne comportait pas une telle faute de frappe…
Le silence quasi-général de nos évêques et de prêtres face au mensonge au plus haut niveau de l’Eglise est proprement stupéfiant et tout à fait odieux.
C’est un devoir pour chacun des fidèles de réagir, en commençant par stopper tout denier du culte tant que cette situation inacceptable perdurera, cet arrêt étant accompagné par une information donnée à son curé de la raison de notre décision.
Oui, en France parce que le problème pedophile tout aussi scandaleux est infiniment mpins grave. Mais aux USA, bon nombre d’évêques ont pris position, dont le président de la Conférence des Évêques Mgr Di Nardo a clairement mais respectueusement demandé des explications au Saint Siège et une audience personnelle au Pape.
Demandes restées sans réponse pour l’instant. Il peut dire adieu à son chapeau de cardinal.
Heureusement pour les américains, le cardinal Cupich avait failli être élu à la place de Mgr Di Nardo.
@Jack
Non ! le cardinal Cupich n’a pas « failli être élu à la place de Mgr DiNardo ». Il était, certes, candidat à l’élection à la présidence de la Conférence des évêques des États-Unis, lors du renouvellement de novembre 2016, mais notez bien ces chiffres : DiNardo a été élu au premier tour avec 113 voix sur 215 votants (majorité absolue). Cupich est arrivé en septième position avec… 10 voix seulement…
https://www.riposte-catholique.fr/americatho/usccb-magister-commente-resultats-elections
Merci de cette précision. Je savais que le Cdl Cupich était sur les rangs avec une forte ambition, mais je n’avais pas le résultat du scrutin particulièrement humiliant pour lui. Tout n’est pas perdu dans l’Eglise américaine.
Honte à tous ces évêques et tous ces prêtres qui restent impassibles face au mensonge répandu au plus haut niveau de l’Eglise.
Tout fidèle droit et honnête doit dire haut et fort son indignation face à cette situation stupéfiante, que l’on n’a pas le droit de laisser perdurer sans réagir avec la plus grande vigueur.
J’ai été personnellement attristé des déclarations du P. Zanotti-Sorkine qui vient de prendre position contre le témoignage de Mgr Vigano sans vouloir une seconde réfléchir à son contenu.
Mon estime pour ce prêtre mondialement connu vient d’en prendre un coup.
Le nouveau terme inventé par lui “amitiés de similtude” pour tenter d’edulcorer celui qui choque le bon Père, “homosexualité”, à moins d’être encore plus cru avec “sodomie” trahit à mon avis ses pensées profondes.
J’ai lu un commentaire sur un site américain dans lequel l’auteur décrivait une communauté religieuse ou les prêtres sont du calibre du P.Zanotti-Sorkine, bien sous tous rapports ou presque, traditionalistes, messes
tridentines très solennelles et recueillies, confessions fréquentes, communion dans la bouche, prêches orthodoxes sur tous les sujets, y compris contre l’avortement… mais curieusement jamais sur les relations homosexuelles. Logique: Une série d’abus vient d’y être révélée.
On ne peut donc se fier à personne.
Je crois qu’une ligne de fracture dans l’Église vient de s’ouvrir. Elle n’est pas près de se refermer…