Dans sa lettre 573, notre confrère Paix Liturgique relève la progression du nombre de lieux où sont célébrées des messes dans la forme extraordinaire en Bretagne.
1) Siège épiscopal et préfecture du Finistère, Quimper n’offrait jusqu’à cette rentrée 2016 aucune messe traditionnelle« officielle ». Le lieu de messe le plus proche – 40 minutes de route toutefois – était le monastère des Petites Sœurs de saint François d’Assise au Trévoux, desservi par les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X. La forte présence de la FSSPX dans le diocèse – elle y offre 6 messes dominicales hebdomadaires en 4 lieux (Brest, Morlaix, Plouigneau et Le Trévoux) a longtemps servi de prétexte à la hiérarchie ecclésiastique pour se montrer au mieux indifférente, au pire franchement hostile, à l’octroi de messes Ecclesia Dei puis Summorum Pontificum en dehors de Brest (église Saint-Martin). L’arrivée de la FSSP à Quimper met donc fin à une longue attente pour les fidèles locaux et rééquilibre un peu la situation diocésaine.
2) Comme l’illustre bien l’article de Breizh-Info, la Bretagne est une terre où l’offre traditionnelle est forte. Toutefois, seulement 15 des 41 lieux de culte recensés par l’auteur sont érigés canoniquement, les autres relevant soit de la FSSPX soit de groupes indépendants. Il n’est donc pas exagéré d’écrire que l’offre diocésaine est en retard par rapport à la demande locale. Tout cela remonte bien évidemment à la façon brutale dont le clergé breton avait embrassé la réforme liturgique, rompant du jour au lendemain avec la piété qui caractérisait jusque-là la pratique religieuse des Bretons. Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, rappelait cet été, alors que les fidèles de Rennes se mobilisaient pour sauver leur messe menacée par Mgr d’Ornellas, que c’était « par la violence, en quelques mois, [qu’avait] été imposée, en 1969, la célébration du nouvel Ordo de la messe » donnant l’exemple du « Père Gagneux, dominicain du couvent de la rue de Brizeux à Rennes [qui] avait obtenu l’autorisation de célébrer la messe selon l’antique rite dominicain à condition que cette célébration ait lieu à 5 heures du matin et sine populo » !
il serait peut-être judicieux de mettre des titres clairs
ici, on pouvait comprendre au vu du titre soit qu’il n’y avait plus de messe dans la forme extraordinaire en Bretagne, soit au contraire qu’il y en avait en plus grand nombre
Effectivement… en voyant les commentaires et avant de les ouvrir, je me suis dit que notre titre pouvait laisser entendre le contraire !!
Bonne fin d’Avent
SP