Les diocèses qui vivent au-dessus de leurs moyens ne sont pas une spécificité française. La presse locale italienne – le Corriere del Veneto – se penche sur les comptes du diocèse de Padoue, toujours déficitaires, de 940.000 euros en 2023, quand bien même les recettes issues du 8 pour mille – la part de l’impôt sur le revenu qui est versée depuis 1985 aux douze confessions religieuses qui en bénéficient, dont l’Eglise catholique, représente un tiers des recettes du diocèse (3.5 millions d’euros) et s’accroit de 7.3% en un an. L’année précédente, en 2022, le diocèse était déficitaire de 616.000 euros.
Le diocèse de Padoue perçoit pourtant 27.4 millions d’euros d’offrandes et dons des fidèles (+2% sur un an) et 6.8 millions d’euros issues des sacrements (+26%). Même l’endettement des paroisses s’est réduit de moitié en une décennie depuis 2014, de 67 à 33 millions d’euros. Mais pour boucler ses fins de mois le diocèse doit, comme ses homologues en France, vendre des bâtiments – en l’occurrence le cinéma multiplexe Saint Pie X de Padoue, que la mairie va acquérir pour 3.3 millions d’euros afin de conforter son pôle culturel.
Dirigé par Mgr Claudio Cipolla depuis 2015, le diocèse de Padoue compte 1 000 240 personnes baptisées sur 1 046 855 habitants, 631 prêtres séculiers et 231 prêtres réguliers, 403 religieux et 474 religieuses, 53 diacres permanents, 459 paroisses et une faculté de théologie rétablie en 2005.