L’exhortation apostolique sur la famille,”Amoris laetitia”, est donc attendue pour ce vendredi 8 avril 2016 à 11h30.
Conscient de la difficulté que pose un document que tous les médias disent déjà controversé, le Vatican a souhaité anticiper la sortie officiel de ce texte vu alternativement comme les conclusions du long synode sur la famille, les “directives” du pape ou le marqueur clef du pontificat.
Des fuites, des impressions, des “avant-premières” ont alimenté une polémique qui semble bien attisée par certains milieux. La presse, depuis de nombreux mois, entretient une pression orientée, comme pour imposer ses propres conclusions. Conclusions bien connues et rebattues, l’Eglise doit évoluer. Dans cette optique, tous les communiqués, articles ou entretiens insistent sur la polémique, les controverses afin de mettre en relief l’ouverture que le pape pourrait enfin imposer à l’Eglise catholique.
Un pape dont la presse s’est ingéniée à manipuler l’image, mettant en avant ce côté moderne qu’ils se plaisent à hypertrophier et occultant ces positions dérangeantes, sur l’avortement par exemple. Ils en ont fait leur champion, ou plus exactement ils ont constitué à partir de lui le champion de leur propre cause. De sorte qu’ils s’en servent de porte-voix, bien lisse et bien propre. Ce faisant, ils manipulent les foules et notamment les plus fragiles dans leur foi, persuadés que “si le pape le dit”, alors il a raison. La question est “que dit-il réellement ?” Mais ceci n’intéresse absolument pas les médias, ou plutôt les dérangerait sur plus d’un point.
Cette illusion médiatique, qui n’est peut-être pas sans reposer sur certaines ambiguïtés, fait de leur héraut un opposant aux conservateurs qui auraient perdu leur champion avec la renonciation de Benoît XVI. De sorte que si l’exhortation ne va pas dans le sens souhaité par la médiatesque progressiste, il sera aisé de dresser l’épouvantail intégriste de l’ordre noir. Une autre façon de dire, “ça viendra, en son temps, le pape n’a pas pu tout bousculer”.
La tactique est éculée. Cela fait des siècles que le mensonge progresse de la sorte par sapes successives, repoussant ainsi la perception du mal toujours plus loin.
Nous devrions nous demander, surtout, pourquoi ? Pourquoi une telle fébrilité médiatique ? Pourquoi des journalistes qui ne sont a priori pas concernés par cette exhortation, puisque nous imaginons bien que ce n’est pas cela qui va guider leur choix de vie, pourquoi donc sont-ils si attentifs et comme viscéralement concernés ? Le motif bienveillant qui voudrait aider cette pauvre vielle Eglise sclérosée à retrouver du tonus et des fidèles ne semble guère crédible.
Quoiqu’il en soit du contenu de cette exhortation, la fébrilité et la pression médiatique du monde demeure un indicateur fort de l’importance de l’Eglise dans ce monde. Sans parler d’une influence ecclésiale, nous pouvons pointer l’aiguillon que représente la foi chrétienne qui dérange précisément parce qu’elle refuse de repousser, en le floutant, l’hémistiche entre le Bien et le mal.
Alors sur ce point si central qu’est la famille, pourquoi les médias sont-ils si “oppressants” ? Le combat du mal et de la Franc-maçonnerie en particulier a toujours cherché à détruire la famille, parce qu’elle est essentielle à l’être humain. Porter atteinte à la famille, c’est défigurer l’homme lui-même. Aussi, pour reprendre un terme de gauche, la famille est un “marqueur” fondamental. D’autant plus fondamental que si les masses n’entendent rien aux subtilités théologiques, elles comprennent, de façon parfois cuisante, ce qui a trait à la famille et à l’homme. Couper l’Eglise de la société en créant une déchirure, une faille entre sa vision de la famille et la conception que tente d’imposer “le monde” est le moyen le plus sûr d’en venir à bout par des voies humaines. Ce n’est pas pour rien que ce fut et c’est encore la ligne de front de la Franc-maçonnerie, rejointe en cela par le gender et le consumérisme qui a besoin d’êtres déstructurés pour survivre.