Au Pakistan, pays à 95 % musulman, la minorité chrétienne (catholiques et anglicans surtout) ne représente que 1 à 2 % de la population. La plus grande partie est composée des gens parmi les plus pauvres et une infime part fait parti d’une bourgeoisie chrétienne.
Radio Vatican a interrogé Régis Anouil, le rédacteur en chef de l’agence Eglises d’Asie.
Extraits.
La situation s’est aggravée pour les chrétiens. Il y a un an déjà un double attentat avait visé des églises chrétiennes. Mais les chrétiens ne sont pas les seuls à être visés.
Néanmoins d’un point de vue social la situation ne s’améliore pas, ni du point de vue juridique. Les lois anti blasphème sont devenues un taboo de la vie politique. La pression des islamistes et de la rue est très forte sur ce terrain.
Électoralement, les partis islamistes n’ont jamais percé, mais au quotidien, dans la rue, il y a une pression vers une islamisation plus forte. Il est toutefois difficile d’en connaitre l’ampleur et l’influence exacte.
Lahore, ville du premier ministre, est un message fort pour montrer au gouvernement la main des terroristes.
Les chrétiens sont économiquement et socialement marginalisés. Ghettoïsation dans des quartiers fermés pour en assurer la sécurité. Mais la protection de l’Etat et de l’armée n’est pas efficace. Cependant, il ne faut pas généraliser à l’ensemble du pays.
L’immigration des chrétiens, parmi l’infime partie bourgeoise, comme chez les plus pauvres, s’amplifie, notamment vers la Thaïlande. Mais leur situation est là bas extrêmement difficile.