Le titre de cet article est celui qu’utilise Bill Donohue, président de la Catholic League, dans ses commentaires sur le rapport d’audit pour l’année 2012 des abus sexuels de membres du clergé catholique américain, publié par la Conférence des évêques des États-Unis le 9 mai. Un scandale qui, soit dit en passant, a coûté 2,62 milliards de $ au catholicisme américain depuis 2004… Voici la traduction du communiqué de Bill Donohue.
L’enquête menée par un institut de la Georgetown University montre combien il est tout à fait absurde de soutenir que l’Église catholique continue à avoir un problème avec les abus sexuels de ses prêtres. Sur les quelque 40 000 prêtres que comptent les États-Unis, on n’a relevé que 34 allégations faites par des mineurs en 2012 (32 portant sur des prêtres et 2 sur des diacres) : 6 ont été jugées recevables par la police, 12 étaient infondées ou impossible à prouver, 1 concernait un « franchissement de limites », et 15 font toujours l’objet d’enquêtes. En outre chaque cas venu à l’attention des évêques ou d’un supérieur religieux, a été signalé aux autorités civiles.
En ne tenant pas compte des prêtres dont le statut est inconnu, dans 88 % du nombre total de cas (indépendamment de quand ils sont supposés s’être produits), le prêtre incriminé est soit décédé, soit a été relevé de son ministère, soit a été réduit à l’état laïc.
La plupart des cas allégués rapportés aux responsables ecclésiastiques aujourd’hui n’ont rien à voir avec des cas récents : les deux tiers remontent aux années 1960, 1970 et à la première moitié des années 1980. Comme d’habitude, le problème n’est pas lié à la pédophilie : 19 % des allégations impliquant des personnes travaillant dans des diocèses ou des éparchies, et 7 % chez les prêtres et les diacres des ordres religieux, relèvent de la pédophilie. En d’autres mots, le problème demeure ce qu’il a toujours été : un problème lié à des prêtres homosexuels (85 % des victimes étaient de sexe masculin).
Quiconque serait au courant d’une quelconque organisation, qu’elle soit religieuse ou laïque, qui aurait actuellement moins de problèmes d’abus sexuels sur des mineurs, voudra bien contacter la Catholic League. Nous serons enchantés de comparer les chiffres.
Encore une chose : dès lors que quasiment 100 % de nos prêtres n’ont été l’objet d’aucune allégation crédible contre eux l’an passé, cela devrait être signalé par les médias. Mais ce ne le sera pas. Attendez-vous à ce que ce type d’articles soit enterré.