La presse italienne a des doutes sur la version officielle :
Que l’élimination de Mgr Padovese soit l’acte d’un fou, une tragédie personnelle, sans motifs politiques apparaît comme une «vérité d’Eglise» qui ne convainc pas même son prédécesseur à la tête de l’épiscopat turc. «Je connaissais le chauffeur, il n’était pas fou, il a travaillé pour moi pendant onze ans et c’était une personne tranquille, pacifique, qui n’avait pas besoin d’aide psychologique – coupe court Mgr Ruggero Franceschini, aujourd’hui archevêque de Smyrne et ancien président de la Conférence épiscopale de Turquie – On pourrait penser que quelqu’un s’est servi de lui. Il peut ne pas l’avoir fait seul. Tous nos employés sont soumis à un examen approfondi de la part de la sécurité. J’ai peine à croire ce que dit la police. Il était musulman, mais très bon, très calme“.
En somme, “l’instabilité mentale de l’assassin est un lieu commun qui avait déjà été utilisé pour l’assassin de don Andrea Santoro“, précise l’archevêque: “L’agression d’un fou est le moyen le plus facile pour classer l’affaire“. Et de pointer du doigt les “foyers d’extrémistes religieux“. Le meurtrier pourrait “avoir été séduit par un de ces groupes“.