CANADA – Riposte-catholique, 10/01/09. Le député conservateur Maurice Vellacott (site) accuse les médias et les sociétés du cancer de s’adonner à une immense entreprise de camouflage en taisant le lien qui existe entre avortement et cancer du sein. Il estime dans Le Devoir que les femmes « ont le droit de savoir ».
L’Organisation mondiale de la santé, la Société canadienne du cancer et l’American Cancer Society (Société américaine du cancer) ont rejeté cette affirmation.
En novembre dernier, Maurice Vellacott s’était réjoui de la pénurie de médecins pratiquant des avortements à Saskatoon. Le député de Saskatoon-Wanuskewin avait également déclaré que les « féministes qui soutiennent le droit à l’avortement considèrent désormais l’avortement comme faisant partie d’un plan des hommes pour avoir plus de femmes disponibles sexuellement. » (Saskatoon StarPhoenix du 24 novembre 2009).
« M. Vellacott persiste à diffuser sa propagande sur l’avortement qui n’est fondée sur aucune donnée scientifique, et cela s’ajoute au fait qu’il a l’habitude de dénigrer les femmes, leurs droits et libertés, a réagit Anita Neville, porte-parole libérale responsable de la condition féminine. Cette désinformation est extrêmement néfaste pour les femmes, et pourtant, le Premier ministre (Stephen Harper, chef du Parti conservateur, NDLR) continue de se taire sur la question. »
En matière de désinformation sur les liens entre l’avortement et le cancer du sein, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité.
« Le refus de M. Harper de rappeler à l’ordre son député et de réfuter publiquement les répugnantes déclarations de M. Vellacott, ainsi que des déclarations tout aussi scandaleuses sur l’avortement faites par des membres de son cabinet, nous amène à la conclusion qu’il est d’accord avec ces points de vue, ce qui devrait alarmer tous les Canadiens. »
Elle a aussi qualifié les propos du député d’« attaques contre les femmes ». Sic.
Arthur Leroy