Une enquête réalisée par le Centre d’expertise de la démence de Flandres, en Belgique, révèle que près de la moitié des Flamands choisirait l’euthanasie s’ils devaient apprendre qu’ils étaient en train de devenir déments. Les commanditaires de l’enquête ont fait connaître leur préoccupation face à cette situation, rappelant que pas plus que le cancer, la démence n’est aujourd’hui un arrêt de mort.
En attendant la publication des résultats complets de l’enquête, il a déjà été indiqué à la presse que sur les 1.050 Flamands en bonne santé, 42 % ont répondu « oui » à la question de savoir s’ils se feraient euthanasier s’ils devaient faire l’objet d’un diagnostic de démence.
Une proportion que les spécialistes médicaux et experts de la démence jugent « inquiétante », voire « choquante ».
Mais elle correspond à l’environnement médiatique : la presse belge a donné beaucoup de publicité au cas du poète Hugo Claus qui a choisi de se faire éliminer dès qu’il s’est su atteint d’Alzheimer (j’en parlais ici). Et, comme le souligne un chercheur à l’Université catholique de Louvain, « le regard de la société sur la démence est très négatif. Nous portons systématiquement toute l’attention sur la dernière phase de cette maladie du cerveau. La dégradation constatée nous insuffle de la peur. Au moment de recevoir le diagnostic, on l’assimile à un arrêt de mort. » Après le diagnostic, souligne une autre spécialiste, il reste 7 à 10 années à vivre…
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d’informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S’abonner
Une histoire belge qui ne fait pas rire! Les Belges ne se rendent-ils pas compte qu’ils font exactement comme les Nazis qui ont “débarassé” l’Allemagne de ses aliénés via l’Aktion T4 ? Par ailleurs, ne s’agit-il pas de réintroduire de façon insidieuse la peine de mort en déclarant les multirécidivistes comme “malades incurables” ? En tous cas, le risque de dérive n’est pas nul.
Le narcissisme qui considère que la vie ne vaut pas d’être vécue si l’individu n’est pas conforme aux critères de “zéro défaut” idéologiquement conforme va faire diminuer rapidement l’espérance de vie (et le coût global du troisième âge, soyons cynique mais réaliste); malheureusement, les plus fragiles ne seront pas en mesure de s’opposer à une telle campagne de désinformation.
Mme Smits, desolé mais les spécialistes cites dans cette article ne sont pas de l’universite catholique de Louvain, ils sont de la Katholieke Universiteit Leuven. On ne peut pas traduire ces deux noms, puisque ce sont deux institutions differentes, entierement différentes. Si on traduit, on fait passer une universite pour l’autre. Attantion a la confusion!!