Décidément, les canonistes américains sont très curieux de savoir comment on nommera l’actuel Souverain Pontife au lendemain du 28 février. Après le laïc Edward Peters, c’est un prélat, Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield (Illinois), docteur en droit canon et président de la commission des affaires canoniques de la Conférence épiscopale des États-Unis, à donner son sentiment. On le trouve sur le blogue de Pia de Solenni en date du 18 février.
« Bien sûr, l’idéal serait de savoir comment le pape Benoît XVI voudrait lui-même qu’on l’appelle après le 28 février, et j’espère qu’il nous le dira. On peut en avoir une petite idée à considérer la manière dont il a signé ses livres publiés sur Jésus de Nazareth : Joseph Ratzinger – Pape Benoît XVI. Dans la préface au premier volume, il précise que “ce livre n’est en aucune manière une expression du magistère, mais uniquement celle de ma quête personnelle du visage du Seigneur (cf. Ps 27, 8)”. Ainsi, en écrivant à titre privé et non comme Souverain Pontife, il se nomme lui-même : “Joseph Ratzinger – Pape Benoît XVI”.
Certains on suggéré qu’il pourrait redevenir le « cardinal Ratzinger ». Cela ne me semble pas convenable. S’il avait renoncé avant d’atteindre l’âge de 80 ans, après lequel un cardinal ne peut plus voter au conclave, je ne pense pas qu’il aurait pu ou aurait du ou aurait voulu passer une soutane rouge et entrer au conclave dans la chapelle Sixtine pour élire son successeur.
Au lieu de cela, à 18 h (heure de Rome) le 28 février, le pape Benoît XVI aura une nouvelle identité à laquelle il nous faudra nous habituer : Sa Sainteté Joseph Ratzinger, pape Benoît XVI, ancien Souverain Pontife romain, évêque émérite de Rome ».
M. Hamiche, on a du mal à vous suivre. Que Benoît XVI ait plus de 80 ans et ne soit donc pas électeur au conclave, c’est une chose mais en quoi cela rendrait-il “pas convenable” qu’on l’appelle à nouveau cardinal? Electeur ou non, un cardinal est cardinal. Les cardinaux de plus de 80 portent toujours le titre de cardinal, donc ce sera également le cas pour le cardinal Ratzinger. Où est le problème de ‘”pas convenable”?
@Virginie
Le texte est de Mgr Paprocki, pas de moi… Je me suis contenté de le traduire pour vous.
Pas d’accord avec Mgr Paprocki, mais plutôt avec Peters. Il y a des précédents, par exemple le premier Jean XXIII, pape issui du concile de Pise, qui est redevenu le cardinal Balthazar Cossa.
Un ancien pape réintégre le Sacré Collège et redevient cardinal. il n’y a aucune honte à cela. Par contre il sera enterré, il faut penser à cela, sous le nom de Benoît XVI, et sa pierre tombale portera le nom de Benoît XVI.