La constitution apostolique Universi Domini Gregis portant sur « la vacance du Siège apostolique et l’élection du Pontife romain », promulguée par le bienheureux Jean-Paul II le 22 février 1996, prévoit en son n° 37 : « J’établis aussi que, à partir du moment où le Siège apostolique est légitimement vacant, les Cardinaux électeurs présents doivent attendre les absents pendant quinze jours pleins ; toutefois, je laisse au collège des Cardinaux la faculté de différer de quelques jours, s’il y a des motifs graves, le commencement de l’élection. Mais, passés vingt jours au plus depuis le commencement de la vacance du siège, tous les Cardinaux électeurs présents sont tenus de procéder à l’élection. » Dès lors, le conclave devrait s’ouvrir au plus tôt le 15 mars et au plus tard le 20 mars.
Il n’y a aucun doute là-dessus. La Constitution Universi Dominici Regis que j’ai sous les yeux prévoit formellement que le conclave se réunit quinze jours au plutot et vingt jours au plus tard après le début de la vacance du siège apostolique. Voir le numéro 37. Tout le reste n’est que spéculation. J’ai lu quelque part que les cardinaux pouvaient interpréter les cas douteux de la Constitution. Mais là elle est très claire. Il n’y aucun doute ni matière à interprétation. Ils ne pourront donc pas avancer le conclave au 10 mars.
Enfin, les autorités vaticanes semblent considérer que cette règle est négociable…
http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2013/02/16/anticipation-du-conclave.html
Et de fait, il nous faudra un pape non seulement pour Pâques, mais pour les rameaux et la semaine sainte. Et comme la vacance du siège a été annoncée avec 17 jours de préavis, que venir du bout du monde ne demande guère plus de 24h, on peut considérer qu’on est dans un cas un peu particulier qui peut justifier une petite anticipation.
Le Père lombardi, porte-parole du Vatican, n’a pas le pouvoir de modifier la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, ni les cardinaux non plus. Seul le futur pape pourra le faire.
Un conclave est de durée indéterminé. On ne peut lui fixer une échéance. Certains conclaves dans le passé ont duré des mois, voire des années. Espérons que celui-ci sera clos pour Pâques.
C’est bien parce que certaines élections trainaient des mois et des années qu’a été institué le conclave, cette drôle d’élection “sous clé”. Et ça marche plutôt bien. Au siècle dernier, pas un conclave n’a du durer plus de 4 jours.
On peut supputer sur un conclave long, je pense que deux ou trois jours seront suffisants pour voir sortir la fumée blanche.
Quant à la possibilité d’anticiper le conclave, j’ai laissé un commentaire argumenté sur le billet suivant (https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/breves/un-conclave-anticipe#.USDgsPIllYk) l’hypothèse me semble tout à fait réaliste, y compris en respectant les textes applicables. Tout est affaire d’interprétation…
Il n’y a pas matière à interprétation. Seul le pape, l’ancien ou le nouveau, peut modifier la constitution apostolique. Lisez-là. Elle est très claire.