Je vous ai signalé ici le 15 juin dernier, la contestation fraternelle mais ferme de certains évêques américains contre le dénigrement du député républicain et catholique du Wisconsin Paul Ryan de la part de la Commission épiscopale sur la justice et le développement humain de leur propre Conférence épiscopale (USCCB). Il est clair que certains bureaux de l’USCCBne sont pas immunisés contre des influences
idéologiques disons… socialisantes. Le propre évêque diocésain de Paul Ryan, Mgr Robert Morlino (évêque de Madison, Wisconsin), n’était pas intervenu pendant cette joute courtoise survenue lors de l’assemblée plénière de printemps. Il vient toutefois de revenir sur cette question, et d’une manière aussi tranquille que ferme, dans un entretien accordé à Raymond Arroyo d’Eternal Word Television Network (ETWN), je crois le 20 juin. Il y critique aussi de manière tout aussi tranquille que ferme, l’initiative des religieuses de la LCWR qui ont été d’une virulence incroyable contre le projet de budget de Paul Ryan, et qui viennent d’organiser une tournée en autobus, « Nuns on the Bus », aussi ridicule que déplacée, dans tous les États-Unis pour le dénoncer. Voici la vidéo de l’entretien avec Mgr Morlino, sitôt suivie de la traduction en français.
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« Le député Ryan a fait un jugement prudentiel sur la meilleure manière de servir les besoins à long terme des pauvres. Il a fait cela en conformité avec les principes catholiques. Il ne m’appartient pas d’approuver sa décision ou son budget ou n’importe quoi d’autre. Ce qu’il me revient d’approuver c’est qu’il est un laïc catholique responsable qui comprend sa mission et la mène en pleine responsabilité. Ma position est tout à fait arrêtée sur cette question. Il ne me revient d’approuver ou de désapprouver tous les détails de la solution [qu’il préconise]. Cela n’est pas de mon domaine. Donc je dirai que les religieuses devraient se concentrer sur le témoignage de sainteté de toutes les œuvres magnifiques qu’elles font, plutôt que de faire des tournées en autocar sur des questions politiques. Car quand des choses pareilles se passent et si je devais apparaître d’une manière aussi politique, je gagnerais certainement plus d’opposants que de partisans. Et il y a beaucoup de catholiques qui cela pensent sur ces religieuses. Ils n’aiment vraiment pas ça. Ils estiment que ce qu’ils attendent des sœurs n’est vraiment pas ce type de direction ».
Vous savez comment on traduit « Fermez le ban » en anglais ? End of story. Point final.