La bataille frontale que mène en bloc l’épiscopat américain contre le HHS Mandate fédéral qui prétend imposer aux institutions catholiques de rembourser dans les polices d’assurance santé qu’elles contractent pour leurs employés, les produits abortifs (pilules dites “du lendemain” ou du “surlendemain”, les contraceptifs et la stérilisation), aura, sans doute, incité le Père Michael Graham, SJ, président de la Xavier University de Cincinnati (Ohio), une université jésuite fondée en 1831, à aller vérifier ce que couvraient les assurances souscrites pour ses quelque 7 000 étudiants. Pour la beauté de l’épure on supposera que ce qu’il y a découvert avait été souscrit à “l’insu de son plein gré”… car, en effet, les étudiants de la Xavier University avaient une couverture santé les remboursant les contraceptifs et la stérilisation ! Dans une lettre circulaire datée du 2 avril et diffusée à tous les « membres de la communauté de la Xavier University », le Père Graham précise : « Comme prêtre catholique et président d’une université catholique j’ai conclu [de la consultation des polices d’assurance] que, en l’absence d’une obligation légale [la phrase est un peu obscure en anglais ; peut-on croire que si l’obligation légale était en vigueur le Père Graham y déférerait ?], il est inconséquent pour une institution catholique de couvrir des médicaments et des procédures auxquels l’Église est opposés ». Par conséquent le Père Graham a demandé à ses services d’obtenir de la compagnie d’assurances Humana « de ne plus couvrir les stérilisations et les contraceptifs (…) dès le 1er juillet 2012 »…