Si l’Église catholique venait à perdre la bataille qu’elle doit soutenir contre la scandaleuse agression que le gouvernement Obama vient de commettre contre la liberté religieuse et le respect des consciences aux États-Unis, les conséquences pour l’accès aux soins pour des millions d’Américains, notamment les plus pauvres, seraient catastrophiques.
Ce n’est pas pour rire que, dans un éditorial du 27 février du Catholic New World, le journal de l’archidiocèse de Chicago, le cardinal archevêque Francis George invitait les lecteurs à se procurer sans tarder l’Annuaire 2012 de l’Archidiocèse (Archdiocesan Directory for 2012) pour garder le souvenir de la section consacrée aux hôpitaux et centre de soins catholiques qui sont au service des malades sur son territoire, car dans l’édition 2013, cette section risque de ne plus exister…
Ed Morrissey, un blogueur conservateur et catholique pratiquant – qui soutient donc la candidature de Rick Santorum – qui travaille notamment pour le site Hot Air y a publié le 1er mars une étude très intéressante sur cette catastrophe annoncée, sous le titre « Et si les évêques catholiques ne bluffaient pas ? ».
L’Église catholique dispose, aux États-Unis, d’un réseau de 573 hôpitaux et cliniques – soit 12,6 % du système hospitalier américain– qui reçoit chaque année environ 90 millions de patients – 15,5 % de toutes les admissions. Si elle était, pour des motifs de conscience, obligée de les fermer – sauf à payer des milliards de $ d’amendes –, le système hospitalier américain perdrait 120 000 lits dont près d’un tiers se trouve dans les zones rurales où les personnes âgées ou handicapées n’ont pas d’autre option d’hospitalisation.
Si, en outre, Catholic Charities USA venait, par malheur et pour les mêmes raisons, à fermer ses portes, ce sont 6,5 millions d’Américains qui seraient privés d’aide alimentaire d’urgence, 200 000 d’asiles de nuit, 1,5 million de fourniture de vêtements, d’aides financières, de médicaments…
Si les idéologues à crânes d’œuf de la Maison Blanche n’ont pas envisagé les conséquences catastrophiques de leur scandaleuse décision, c’est que ce sont des incapables. S’ils l’ont prise avec toute intention, ce sont des salopards.