Recevant le ministre italien de l’intérieur et les préfets de la Péninsule, à l’occasion du 150e anniversaire de l’unité italienne (et de la spoliation des Etats pontificaux par les troupes garibaldistes…), Benoît XVI leur a tenu ce discours, qui est devenu bien peu habituel dans le débat public contemporain:
« La fonction publique est importante au point de revêtir un caractère presque sacré. L’exercice de ses charges requiert donc une grande dignité et un haut sens de la responsabilité. »
C’est l’occasion de rappeler que, comme catholiques, nous sommes à la fois anti-collectivistes et anti-individualistes, et, par conséquent, hostiles à tout accroissement de la bureaucratie, mais aussi très respectueux des missions régaliennes de l’Etat.
Oubliez-vous que le Christ Jésus « qui était de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu » et « qu’il s’anéantit lui-même » ? Cette phrase ne concernerait pas le pape ? Le Fils de l’Homme n’avait pas une pierre où reposer sa tête et il faudrait un pays au pape ?
Béni, trois fois béni soit le jour où le pape – et le Seigneur Jésus a choisi que ceci se passe sous le règne honteux de Pie IX – fut entièrement dépouillé de son pouvoir politique !