Courageuse et sans ambiguïté, une déclaration de la Conférence des évêques d’Equateur datée du 10 octobre dernier dénonce « avec la dernière énergie la tentative de placer une injonction de l’Etat de pratiquer l’interruption de grossesse au-dessus du respect de la vie, du droit des parents d’éduquer leurs enfants comme ils l’entendent selon leurs propres convictions, et de la conscience des médecins et de leurs auxiliaires et des services de santé (…).
Rappelant que le devoir de respecter la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle s’impose à tous, ils ajoutent :
« Nous ne pouvons donc en aucune façon négocier avec ceux qui, porteurs d’une tendance assassine, militent pour la diffusion des avortements. »
Les évêques catholiques notent à ce propos que la loi équatorienne actuellement en voie d’adoption « oblige “les services de santé publique et privée” à “interrompre la grossesse” (c’est-à-dire, avorter) en certains cas ». « En effet, quelle que soit la circonstance invoquée, provoquer un avortement équivaut à éliminer la vie d’un innocent, une vie distincte de celle de son père et de sa mère dès l’instant de la conception. »
Ils protestent également contre l’obligation prévalant sur les convictions contraires de délivrer la contraception d’urgence. « Avec l’obligation de délivrer la pilule du lendemain il s’agit de distribuer un médicament qui ne soigne rien, mais qui est brutalement anticonceptionnel. »
La Conférence des évêques de l’Equateur dénonce longuement la mise en place d’une éducation sexuelle officielle qui méprise les droits des parents. Ainsi : « Les programmes mis en place de manière expérimentale reposent sur des présupposés nocifs et faux. Les péchés de fornication et la promiscuité sexuelle, l’absence d’orientation des jeunes vers un amour qui signifie don et fidélité – et pas seulement l’usage de la vie de couple sans la profondeur de l’engagement – contredisent effectivement la loi naturelle et divine. »
Les évêques accusent les promoteurs de tout cela d’avoir « scandaleusement exagéré » le nombre des grossesses juvéniles, mais ajoutent qu’elles sont facilitées par une éducation sexuelle hédoniste : « Nous disons non quand on répand que toute recherche de plaisir sexuel est salutaire et doit être promue, et non point réprimée (comme ils disent) ni disciplinée. »
« Nous ne pouvons pas nous taire.
« Nous autres évêques n’essayons pas de soutenir une position d’ordre religieux. Eclairés par la foi, nous voulons promouvoir la conscience du respect de la vie et de la liberté, un chemin de bonheur.
« Nous convoquons tous les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté et au bon sens naturel, à participer activement à la résistance à ces lois injustes et anticonstitutionnelles, et à participer aux marches organisées par les mouvements pro-vie ces jours-ci, et nous supplions le Seigneur pour que la lumière se fasse dans les consciences pour que nous ne soyons pas précipités vers l’abîme d’une société encore plus injuste et cruelle. »
Source : http://www.iglesiaecuador.org.ec/noticias/actualidadesynoticias.html .