Je ne suis pas très sûr que vous mesuriez l’énormité du paradoxe qui s’étale dans la publication par votre rédaction, le 23 avril, de l’entretien que vous a accordé l’un des réalisateurs du reportage « À l’extrême-droite du Père ».
Vous signalez pourtant que « Rémy Lanjeu [Langeux] 1 (…) s’exprime sous un nom d’emprunt », ce qui, si l’on veut bien admettre que l’autre acteur signalé de ce reportage, « Mathieu Maye », est également connu sous un nom d’emprunt, nous fait beaucoup de personnages masqués pour faire « tomber les masques » de personnes qui, elles, sont parfaitement identifiées ou reconnaissables à l’écran.
Le paradoxe s’enfle encore lorsque « Rémy Lanjeu » faisant allusion à ma personne, dans des termes sur lesquels je reviendrai, vous croyez bon, entre crochets et en note de la rédaction, de préciser qu’il s’agit de « Daniel Hamiche » ainsi nominalement désigné – pour ne pas dire dénoncé – à vos lecteurs, et sans même que vous ayez cru bon de l’interroger sur ce qu’il aurait d’intéressant, ou même d’anecdotique à déclarer sur une affaire à laquelle il est mêlé comme il vous a plu de le signaler entre crochets et en note de votre rédaction.
Avouez que le paradoxe est cocasse… Quant à votre participation à un procès à charge et, disons, à votre manque de curiosité journalistique à mon égard – un manque, rassurez-vous, tout uniment partagé par tous les médias qui ont aussi cité mon nom sans la moindre prise de contact –, je laisse à plus sagace que moi le soin de la caractériser.
Ce qui est moins cocasse, encore que…, c’est d’être étiqueté par « Rémy Lanjeu » comme représentant « de l’extrême-droite ». Les journalistes devraient abandonner l’usage des étiquettes et en laisser l’exclusivité à l’innocente mais utile maniaquerie des entomologistes : ils éviteraient ainsi de dire bien des bêtises.
J’ai été invité à ce débat explicitement comme catholique (dit) traditionaliste – soit dit en passant, ce substantif, même quand il est adjectivé, s’écrit avec un seul “n” : seriez-vous aussi fâché avec le bon usage qu’avec les bonnes manières ? –, pour un sujet sur le traditionalisme. Ce ne fut pas le cas, et je maintiens que le procédé est malhonnête. J’ai écrit ailleurs à l’intention d’une de vos consœurs : « Imaginez-vous un instant que vous entriez dans une boucherie pour faire l’emplette d’une entrecôte et que l’affable commerçant vous propose un très beau choix de fers à souder ou de slips kangourou… Soit vous vous êtes trompé de magasin, soit le magasin vous trompe sur ce qu’il annonce débiter. Il n’y a pas à sortir de là. C’est parce que j’ai été trompé sur la “marchandise” que j’ai demandé à France 2 le 19 avril de supprimer mes nom, image et propos du débat qui devrait suivre la diffusion du reportage. Et c’est pour ce même motif qu’un autre invité sur ce plateau a exigé par le ministère de son avocat, le jour suivant, que France 2 procède à l’identique pour lui. »
Je crois avoir écrit, au cours de ces cinq ou six dernières années – encore que je n’en tienne pas le compte exact –, plus de 2 000 articles. Je mets au défi « Rémy Lanjeu », ou tout autre personne qui aurait du temps à y consacrer – et à perdre en l’occurrence – à en trouver un seul qui puisse me qualifier de « représentant » de « l’extrême-droite », à moins que ne soient ainsi qualifiables toutes les personnes qui ne pensent pas comme « Rémy Lanjeu », ce qui doit faire du monde, pour ne nous en tenir qu’à la France…
M’aurait-on dit que c’était à ce titre incongru que j’étais invité à ce débat sur une supposée « extrême-droite », il va sans dire – mais cela va mieux en le disant – que j’aurais décliné. Imaginez-vous un diabétique acceptant de participer à un concours de dégustation de barbe à papa ? Moi pas.
La rédaction de LePost.fr prend donc à valeur faciale la balançoire de « Rémy Lanjeu » d’un Daniel Hamiche « représentant » de « l’extrême-droite ». C’est là une connivence qui pourrait se révéler pénalement plus dangereuse qu’un simple manque de discernement professionnel.
J’écris toujours sous mon patronyme et je n’avance pas masqué contrairement à « Rémy Lanjeu » ou à « Mathieu Maye ». C’est à chacun, en conscience, de voir où se situent exactement, dans cette affaire, l’honnêteté et le courage.
1. Dans un article de La Croix de ce jour (26 avril), intitulé « “Les Infiltrés”, au cœur de la citadelle intégriste », Nicolas Senèze orthographie votre « Lanjeu » : « Langeux ». Allez savoir…
Ah vous osez insinuer qu’on est piégé, monsieur journaleux pétochard en déclarant : “Ils vont sûrement essayer de sortir quelque chose… De toutes façons je répondrai à des attaques qui n’en sont pas vraiment: ils savent qu’ils sont piégés et qu’ils n’ont aucune issue, ils cherchent à s’en sortir par n’importe quel moyen.” C’est ça “on est piégé ” ! Eh bien on ne va pas vous lâcher la grappe monsieur le journaleux trouillard !
Un moyen de les calmer serait de les faire condamner mais il y a tellement de connivences… Cependant il arrive parfois qu’il y ait des juges justes. En tout cas, ne les lâchez pas s’il vous plaît. Bravo pour votre action, vos émissions sur Courtoisie, votre site et tout ce que vous faîtes et ferez contre la christianophobie et la catholicophobie.