C’est le scoop de Minute de demain :
“Mathieu Maye n’est pas journaliste. Ou alors c’est tout frais… Et il ne s’est pas installé à Bordeaux dans le but de faire un reportage, même de longue haleine. Il était déjà sur place… il y a cinq ans ! En 2005, sans y être encarté, il militait au Front national de la jeunesse (FNJ), la structure pour les jeunes du parti de Jean-Marie Le Pen. Arnaud Valier, qui en était alors le responsable pour la Gironde, se souvient très bien de ce garçon « extrêmement timide, effacé, qui ne parlait pas ou très peu ».
Avec « ses soixante kilos tout mouillé », pas question de l’emmener tracter à la fac. A la fac de Bordeaux, il y a « des rouges » auxquels il vaut mieux savoir faire face. « Il voulait militer, mais quand on allait à la fac, on ne l’appelait pas. On l’appelait pour les boîtages. » En langage militant, ça veut dire pour distribuer des tracts dans les boîtes aux lettres. Le truc peinard, sans risque, sauf gros coup de pas de bol. Pouvait-il, déjà, être un « infiltré », même si l’émission de France 2 n’existait pas mais il ne manque jamais de clients pour se faire de la pub avec ce type d’opération plus ou moins bidonnée (et plutôt plus que moins) ? « Il n’y a pas eu d’alerte à l’époque. Rien n’a fuité. »
Arnaud Valier se souvient certes que Mathieu Maye « ne voulait pas qu’on le dépose chez lui » mais il n’était pas le seul. Nombreux étaient ceux qui ne souhaitaient pas que leurs parents aient connaissance de leur engagement politique. Et lui disait que ses parents étaient enseignants, « donc » pas spécialement lepénistes. Il disait aussi avoir été étudiant, puis avoir monté une société, qui avait coulé, et être chômeur, en attendant de remonter quelque chose. A posteriori, l’ancien responsable du FNJ estime que Maye « a été retourné » : « On voit ça de plus en plus dans le milieu, des types qui sont dans une logique personnelle, un peu punk. J’en ai vu d’autres comme ça, en dehors de Bordeaux : un qui s’est converti à l’islam, un autre qui a rejoint une bande de rappeurs. A un moment, mal dans leur peau, ils en font trop pour se convaincre qu’ils sont du “bon côté“, après quoi il prennent peur et ils basculent. Lui, je crois que c’est tout simplement un pauvre gars. Il avait raté ses études, il ne savait pas quoi faire de sa vie, il ne trouvait pas de copine ; là il a pris son billet. J’espère pour lui qu’il a pris gros… »”
La suite dans Minute (site) de demain qui publie également un entretien exclusif avec Daniel Hamiche, le directeur de la rédaction de Riposte-catholique.fr…
AL