Le 17 janvier 2010, se déroulera la Marche pour la vie à Paris, organisée par le Collectif En Marche pour la vie (Rendez-vous place de la République à
14h30). S’imposant comme la plus grande marche annuelle d’Europe en faveur du respect de la vie, la marche pour la vie a réuni en 2009 plus de 10 000 personnes. 35 ans après la loi sur
l’avortement de 1975, les chiffres sont accablants ! Avec plus de 210 000 avortements par an, c’est 1 enfant sur 5 grossesses qui est ainsi supprimé. Face à ce constat, les pouvoirs
publics s’obstinent à présenter la contraception comme le remède au recours à l’avortement. La révision prochaine des lois de bioéthique suscite également toutes les inquiétudes au regard de
la pérennisation de l’expérimentation sur les cellules souches embryonnaires souhaitée par certains.Le collectif « En marche pour la vie ! » appelle à une vaste mobilisation en 2010 pour :
- exiger le rétablissement du droit d’accès des femmes à une information sereine et exhaustive sur les possibilités d’aide à l’accueil de la vie, premier pas vers une plus grande liberté
et dignité de la femme ; - la reconnaissance de la dignité de l’être humain de sa conception à sa fin naturelle qui implique ;
- 1. l’abolition de l’avortement;
- 2. non la simple révision des lois de bioéthique mais l’interdiction pure et simple de toute forme d’expérimentation ou de sélection sur l’embryon humain
Depuis le début de cette Marche, en 2005, malgré quelques soutiens épiscopaux, aucun n’évêque n’est venu personnellement dans le cortège, comme cela se fait en Espagne ou aux
Etats-Unis, avec le succès que l’on sait. En sera-t-il de même cette année ? Dans son rapport présenté lors de l’Assemblée générale des évêques de France, Mgr Claude Dagens, évêque
d’Angoulême écrit pourtant :
- “Que l’Église soit présente dans les médias, cela est normal et nécessaire. […] Mais ce travail dit de « communication » doit lui aussi passer par des dialogues et des confrontations
véritables, avec la double exigence que comporte un tel travail : il faut que l’Église n’ait pas peur d’être effectivement présente «sur la place publique», en participant aux
délibérations et aux débats publics auxquels elle est invitée, surtout s’il s’agit d’y aborder des réalités ou des questions qui concernent l’ensemble de la société mais il est
également nécessaire que l’Église puisse faire entendre sa différence, en n’hésitant pas à dire pourquoi et comment elle ne peut pas se conformer aux lois du monde, quand ces lois s’opposent à
la vérité de l’Évangile. C’est aussi cette manifestation de la « différence chrétienne » qui peut susciter des confrontations approfondies avec des personnes qui, sans partager notre foi,
sont susceptibles de comprendre nos raisons et de les respecter.”
Cette manifestation de la différence chrétienne nous vaudra-t-elle la présence de nos évêques lors de la Marche du 17 janvier ? On sait que certains évêques, qui souhaitent venir, n’osent
pas pour la mauvaise raison que l’archevêque du diocèse où se déroule cette marche ne s’y déplace pas. Mais les marcheurs qui y viennent, eux, proviennent de tous les diocèses ! Nous attendons
de nos évêques, comme l’écrit Mgr Dagens, qu’ils viennent sur la place publique, faire entendre sa différence face aux lois qui s’opposent à la vie.