La communication n’est pas l’art préféré de nos épiscopes. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire quelqu’unes de leurs interventions. Voici celle de l’évêque d’Autun, Mgr Benoît Rivière, à propos du vote suisse
sur les minarets et sur l’identité nationale :
- “Dans cette affaire [le vote suisse, NDMB], il ne faut être ni naïf ni simpliste. Nous devons toujours comprendre, avant de juger, l’expression d’un peuple, en l’occurrence
aujourd’hui le peuple suisse. Ensuite nous devons nous demander si la question a bien été posée. C’est très important….
- C’est un peu la même chose avec le débat en France sur l’identité nationale ?
-
Oui, la problématique de l’identité nationale en France active les mêmes ressorts. Et ce dossier comporte les mêmes risques. Une identité s’affirme dans la relation, pas dans un catalogue
de “qualités”, dans la relation entre hommes différents. Cela dit, il est important de savoir qui nous sommes, car c’est lorsque nous ne savons pas qui nous sommes que nous avons
peur de la différence.”
On ne saura pas si la question a bien été posée au peuple suisse ni ‘qui nous sommes’, mais voilà : Mgr Rivière a participé au débat…