Mgr Orlando Antonini, nonce apostolique à Belgrade, s’est exprimé récemment sur la nomination de Mgr Juliusz Janusz, par ailleurs nonce apostolique en Slovénie, comme délégué apostolique à Pristina (Kosovo), sur Radio Vatican (voir notre article de vendredi):
« La nomination par le pape d’un délégué apostolique à Pristina ne signifie pas que le Saint-Siège ait modifié sa position à l’égard du Kosovo. […] Les délégués apostoliques n’ont pas une mission de diplomates, ils représentent le pape auprès des Églises locales et pas auprès d’un gouvernement : leur nomination a un caractère religieux et n’a pas de rapport avec l’activité diplomatique du Saint-Siège. »
Tout le monde a compris que le Vaticano navigue sur des oeufs à propos du Kosovo: il veut tenir compte de la situation « de facto » sans que cela apparaisse comme une prise de position « de jure ». C’est particulièrement délicat dans une situation où les Albanais, en large majorité musulmane, ont chassé les Serbes, en quasi totalité chrétiens. D’où le slalom du Saint Siège.