Paris – 6 novembre 2010 (17h30). Ils s’étaient donnés rendez-vous place d’Italie vers 14h. Féministes âgées, activistes homosexuels, militants libertaires et extrémistes de gauche avaient répondu à l’appel de 70 associations et formaient un étrange cortège aux slogans très agressifs. Très peu de policiers étaient visibles, au moins au début. Les rares présents ont fermé les yeux sur des bombes lacrymogènes Goliath que tenaient sans les camoufler des militants pro-mort avant que le cortège ne s’ébranle. Selon nos informations, une vingtaine de “gros bras” du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en blousons noirs ont cerné puis menacé à plusieurs reprises de “tuer” deux jeunes s’ils ne quittaient pas la manifestation avant de les bousculer alors que ceux-ci ne faisaient qu’observer le cortège. Ces derniers nous annoncent par courriel qu’ils ont déposé une plainte contre “X” au commissariat du XIIIème arrondissement suite à cet incident et qu’ils ont pu filmer une partie de leurs agresseurs. Plus loin, un peu après la station de métro Campo Fornio sur le boulevard de l’hôpital, des militants catholiques avaient loué une chambre d’hôtel pour afficher à la fenêtre une banderole “Et le droit à la vie ?” (2,5m x 2m). Ils ont ensuite procédé à un lâcher de ballons bleus et roses pour dénoncer l’idéologie du genre.
Les manifestants pro-mort les ont copieusement insulté et ont entonné les slogans suivants : “Cathos, fachos, vous nous cassez le clito !” ou encore “Lâchez-nous la chatte !” avant qu’une vingtaine de nervis d’extrême-gauche n’entrent dans l’hôtel et défoncent la porte de la chambre pour retirer la banderole sans, Dieu merci, s’en prendre aux jeunes militant(e)s pro-vie présent(e)s dans la pièce. Un peu plus loin, un militant pro-vie entouré d’amis a sorti un mégaphone et à commencé à parler de la (vraie) liberté de la femme et du problème de la “femme objet” avant que la BAC et des extrémistes de gauche ne fondent sur lui. Par téléphone, ces jeunes pro-vie nous signalent avoir été gazés par les extrémistes, sous les yeux de la police, qui a procédé à l’arrestation d’un catholique (trois selon une autre source) lorsque des coups ont été échangés. Aucun militant d’extrême-gauche n’a par contre été arrêté.
Au total, seulement 750 militants pro-avortement ont été comptés par nos rédacteurs présents sur place. L’AFP annonce mensongèrement 5 000 manifestants, la police 2 700. A noter, la présence de l’élue communiste Marie-George Buffet derrière une banderole bleue et blanche (“droit à l’avortement, non au démantèlement de l’hôpital public”) en tête du cortège.
Plusieurs médias dont Itélé étaient présents à la manifestation. Des journaux de l’ultra-gauche étaient proposés à la vente aux manifestants, tel Le Bolchévik (sic).