C’est la question que pose Bill Donohue, le président de la Catholic League après la sortie de l’édition 2010 du Yearbook of American & Canadian Churches qui confirme une tendance lourde observée depuis plusieurs décennies : plus la religion est conservatrice sur le plan des moeurs, plus elle progresse (ou moins elle perd de croyants), plus celle-ci est libérale et plus elle décline.
Les grands gagnants restent l’Église catholique romaine (+1,5% en 2009), les Mormons (qui se déclarent Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, +1,7%) violemment vilipendés par les lobbies gays pour leur participation très active à la campagne en faveur de la Prop 8 en Californie qui a permis d’interdire les parodies homosexuelles de mariage. Sans oublier les Assemblées de Dieu, un groupe pentecôtiste également en forte croissance (+1,3%). Les catholiques sont désormais 68 millions aux Etats-Unis, de loin la première confession du pays. Les grands perdants sont, comme d’habitude, les dénominations protestantes historiques (et libérales).
Plus les religions cherchent à être de leur époque et moins elles répondent aux besoin des hommes de cette époque. “C’est une bonne nouvelle pour les traditionalistes” constate Bill Donohue.
Arthur Leroy