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Menacée de destruction, la petite église franco-américaine Saint-Vincent-de-Paul, un des derniers lieux de culte francophones à New York, restera ouverte pendant au moins deux ans. L’archidiocèse de New York décidera ensuite de son sort.
Fondée en 1841 par le prêtre français Annet Lafont, l’église et ses messes en français rassemblent plusieurs centaines de croyants. Son architecture regorge de trésors, notamment des vitraux représentant des épisodes de l’histoire religieuse de la France ; une chapelle y honore la mémoire de soldats français et américains.
En 2006, faute de ressources, l’archidiocèse décida de fermer Saint-Vincent-de-Paul dans le cadre du regroupement de ses paroisses. La France, les paroissiens et plusieurs associations de défense du patrimoine new-yorkais prirent le dossier en main. En première ligne dans ce combat, l’association Save Saint-Vincent-de-Paul collecta 90 000 dollars (environ 70 000 euros), notamment pour payer le loyer exorbitant de l’église, située au coeur du quartier branché de Chelsea.
Le sursis accordé par l’archidiocèse ne devrait pas faire retomber la mobilisation. « Il ne faut pas se plaindre que la culture française disparaisse si on abandonne des symboles comme Saint-Vincent-de-Paul, insiste Christian de Cockborne, un des paroissiens. Il faut tout faire pour que cette église reste ouverte. »
Arthur Leroy