LifeSite attirait l’attention lundi sur une importante étude du Département américain de la Santé et des Services humains (sic) visant à évaluer les rôles respectifs de l’« éducation sexuelle » et des attitudes parentales en vue de promouvoir l’abstinence avant le mariage, étude qui n’en finissait pas d’être en attente de publication, seul un abstract ayant été porté à la connaissance du public.
Même si la raison de cette pudeur administrative n’ont pas été données on peut supposer qu’elle vient du caractère politiquement incorrect des constats de l’enquête, qui a été réalisée auprès d’un échantillon de 1.000 adolescents de 12 à 18 ans et de leur parent le plus représentatif. Il en résulte que l’éducation sexuelle imposée dans tant de classes de tant de pays, prétendument pour faire adopter des attitudes responsables de la part des jeunes, ont beaucoup moins d’impact que l’attitude des parents, qui étaient d’ailleurs à 70 % opposés pour des raisons morales à ce que leurs enfants aient des relations sexuelles avant le mariage (contre 60 % – tout de même ! – des jeunes).
L’étude montre que l’exemple, le discours, les convictions conservatrices des parents jouent un rôle qui n’a aucune commune mesure avec celui de l’enseignement dispensé en classe, fût-il axé sur la recommandation de l’abstinence, et que cette attitude est très largement associée avec le choix de l’adolescent de ne pas avoir de relations sexuelles. Le poids effectif de l’enseignement scolaire sur la question est quant à lui trop faible pour pouvoir être mesuré, mais on a pu constater qu’il entraîne les adolescents à communiquer davantage sur les questions abordées, qu’il soit centré sur le tout-contraceptif ou sur la formation à l’abstinence. Et, ajoute cette étude très officielle de l’Administration pour les enfants et les familles, cette communication accrue a tendance à aller de pair avec des « attitudes adolescentes moins conservatrices ».
Autrement dit :
1. Rien ne remplace les parents lorsqu’il s’agit de former l’affectivité des jeunes et de les éduquer pour qu’ils deviennent responsables dans le domaine de l’amour humain ;
2. L’éducation sexuelle en classe et en présence d’autres jeunes, quelle que soit sa forme et même ses bonnes intentions morales, a pour effet de faciliter la conversation entre pairs sur ces sujets très intimes ;
3. Cette communication a pour corollaire (pour effet peut-être ?) une disposition plus grande à transgresser les barrières morales qui retiennent les jeunes de se lancer dans une vie sexuelle active avant l’âge.
(Lien vers l’étude complète en PDF sur LifeSite).