Toujours dans son très riche discours au corps diplomatique, Benoît XVI a évoqué la christianophobie sournoise de nombreux pays occidentaux:
“Déplaçant notre regard de l’orient à l’occident, nous nous trouvons face à d’autres types de menaces contre le plein exercice de la liberté religieuse. Je pense, en premier lieu, à des pays dans lesquels on accorde une grande importance au pluralisme et à la tolérance, mais où la religion subit une croissante marginalisation. On tend à considérer la religion, toute religion, comme un facteur sans importance, étranger à la société moderne ou même déstabilisant et l’on cherche par divers moyens à en empêcher toute influence dans la vie sociale. On en arrive ainsi à exiger que les chrétiens agissent dans l’exercice de leur profession sans référence à leurs convictions religieuses et morales, et même en contradiction avec celles-ci, comme, par exemple, là où sont en vigueur des lois qui limitent le droit à l’objection de conscience des professionnels de la santé ou de certains praticiens du droit. Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de l’adoption par le Conseil de l’Europe, au mois d’octobre dernier, d’une résolution qui protège le droit du personnel médical à l’objection de conscience face à certains actes qui lèsent gravement le droit à la vie, comme l’avortement… Une autre manifestation de la marginalisation de la religion, et, en particulier, du christianisme, consiste dans le bannissement de la vie publique des fêtes et des symboles religieux, au nom du respect à l’égard de ceux qui appartiennent à d’autres religions ou de ceux qui ne croient pas. En agissant ainsi, non seulement on limite le droit des croyants à l’expression publique de leur foi, mais on se coupe aussi des racines culturelles qui alimentent l’identité profonde et la cohésion sociale de nombreuses nations. L’année dernière, certains pays européens se sont associés au recours du gouvernement italien dans la cause bien connue concernant l’exposition du crucifix dans les lieux publics. Je désire exprimer ma gratitude aux autorités de ces pays, ainsi qu’à tous ceux qui se sont engagés dans ce sens, épiscopats, organisations et associations civiles ou religieuses, en particulier le Patriarcat de Moscou et les autres représentants de la hiérarchie orthodoxe, ainsi qu’à toutes les personnes, croyants mais aussi non-croyants, qui ont tenu à manifester leur attachement à ce symbole porteur de valeurs universelles. Reconnaître la liberté religieuse signifie, en outre, garantir que les communautés religieuses puissent opérer librement dans la société, par des initiatives dans les secteurs social, caritatif ou éducatif. Partout dans le monde, d’ailleurs, on peut constater la fécondité des œuvres de l’Eglise catholique en ces domaines. Il est préoccupant que ce service que les communautés religieuses rendent à toute la société, en particulier pour l’éducation des jeunes générations, soit compromis ou entravé par des projets de loi qui risquent de créer une sorte de monopole étatique en matière scolaire, comme on le constate par exemple dans certains pays d’Amérique Latine.”
NB: peut-être n’est-il pas inutile de rappeler, à propos de cette dénonciation du monopole étatique en matière scolaire, que la liberté d’éducation fait, au même titre que la défense de la vie et la défense de la famille, partie des fameux “points non négociables” que tous les catholiques, et spécialement tous les hommes politiques catholiques, doivent défendre.
A découvrir la lettre du 23/12/2010 de Christine Boutin à Laurent Wauquiez : elle réagit vivement parceque “l’agenda europa” de 2011 cite des fêtes religieuses de diverses religions mais aucune fête chrétienne; Noël notamment ne figure pas sur ce calendrier des instances européennes…
et les femmes ne sont elles pas marginalisées dans le catholicisme ? et homo factus est est il dit dans le credo ,or homo c’est vir et mulier ,l’être humain
Il me semble que le catholicisme donne une place importante à la femme contrairement à d’autres religions.