
On n’avait jamais vu cela depuis l’instauration de la conférence épiscopale des États-Unis à la fin des années 1960. L’usage voulait, en effet, que le vice-président en exercice de la conférence devienne automatiquement son président. Il n’y eut, je crois qu’une seule exception à cette règle lorsqu’un vice-président fut trop près des 75 ans pour pouvoir être élu président. C’est donc une rupture majeure avec ce “comme si de rien était” d’usage depuis si longtemps à la conférence épiscopale. Décidément, les temps ont changé. Pour le mieux.
L’archevêque Timothy Dolan a donc été élu, au troisième tour de scrutin – car il faut la moitié plus une voix pour être élu – avec 128 voix (54 % des votants) contre 111 (46 %) pour l’évêque Gerald Kicanas.
L’élection du vice-président, qui a suivi, a été aussi disputée, mais c’est l’archevêque Joseph Kurtz de Louisville (Kentucky) qui a fini par l’emporter par 147 voix sur l’archevêque Charles Chaput de Denver (Colorado) qui n’en a recueillies que 91.
Dolan/Chaput, c’eut été un duo formidable. Mais qu’on se rassure, l’archevêque Kurtz (64 ans) fait partie des orthodoxes et était jusqu’à ce jour le très actif président de la commission Défense du mariage et de la vie familiale de la conférence épiscopale.
Rien que le nom des deux finalistes à la vice présidence fait tressaillir de joie les coeurs orthodoxes!
L’élection de Mgr Kicanas, fils spirituel du Cardinal Bernardin pouvait faire craindre que le cover-up/downplaying du scandale de la pédophilie (disons plutôt de la pédérastie) parmi les prêtres continue allègrement au rythme où il est depuis plusieurs décades.
La décence m’interdit de déballer toutes les turpitudes avérées ou imputées (on ne prête qu’aux riches)du Cardinal Bernardin qui posséde toujours de nombreux thuriféraires dans l’Eglise post conciliaire. Un site dont j’ai oublié l’adresse faisait encore récemment son éloge.
Il semblerait que ce cardinal ait agi plus finement pour cacher ses traces que son alter ego dans le vice, le dénommé Maciel