Ce mardi, le parlement espagnol est saisi d’une proposition “non de loi” – c’est-à-dire sans force contraignante mais demandant un engagement politique – présentée par José Eugenio Azpiroz (Partido Popular, PP), et visant à donner accès à une aide sociale de 400 euros mensuels au titre de “l’insertion” aux femmes enceintes en situation difficile : abandonnées, adolescentes, immigrées ou se trouvant dans une situation conflictuelle. Il s’agit de protéger leur “droit à la maternité”. Une protection qui serait mise en oeuvre par la création d’un “Plan intégral d’aide à la femme enceinte” avec des réseaux d’aides de toutes sortes : logement, retour à l’emploi, soutien psychologique, etc.
Le député propose que les pouvoirs publics mettent en place des campagnes d’information sur les séquelles physiques et psychologiques de l’avortement, sur les aides permettant d’éviter d’y recourir, et sur les solutions alternatives (ce dernier point étant prévu par le décret de dépénalisation de l’avortement lui-même).
La démarche est astucieuse : elle met le parti socialiste (PSOE), au gouvernement, au défi de prendre des mesures sociales comparables à celles qui sont proposées aux femmes maltraitées, ou alors de s’expliquer sur l’exclusion des femmes enceintes dont la “détresse”, de ce côté comme de l’autre des Pyrénées, est utilisée comme argument pour légaliser l’avortement.
A l’heure d’écrire le PSOE n’a pas fait connaître sa position. Mais le quotidien socialiste El Pais a déjà sorti les armes de guerre en accusant un réseau d’aide aux mères de Madrid d’“ultra-catholicisme”. Son seul tort ? Il est pro-vie…
Source : www.hispanidad.com