Dans le cadre de son déplacement à Istanbul, marqué par des rencontres avec les communautés chrétiennes, le pape Léon XIV a appelé les représentants de ces communautés à se retrouver « tous ensemble » à Jérusalem en 2033 afin de célébrer « les deux mille ans de la mort et de la résurrection du Christ ».
Le patriarche Bartholomée met en cause certains dogmes catholiques
Si l’atmosphère a été priante avec des offices dits pour tout ou partie en grec ou en latin, ce sont aussi des divergences que l’on a pu constater. Notamment du côté de l’Orthodoxie, où elles sont assumées et regardées avec moins d’irénisme que du côté catholique. Il y a bien eu une « déclaration commune » ce samedi, mais dans son discours final, le patriarche Bartholomée de Constantinople a rappelé l’existence de ces « blocs qui font chuter » la communion des Églises que seraient « l’infaillibilité » pontificale et le « Filioque ». Bref, à l’heure d’un supposé dégel œcuménique, il existe aussi des blocs de béton.

Le patriarche se donne un pouvoir qui résulte de l’Histoire et non de la volonté du Christ. Il a rejeté les conclusions du Concile Catholico-Orthodoxe de Florence qui avait trouvé la solution a la difficulté du « filioque ». Son pouvoir est rejeté par le patriarcat de Moscou, et il ne représente que les Orthodoxes grecs. Son souci est de conserver un pouvoir qui est plus limité que ce qu’il pense.
C’est bien malheureux, mais ne nous y trompons pas. La querelle du Filioque, même si elle témoigne d’un vrai débat théologique sur la nature de la Trinité, est, au fond, une querelle de pouvoir, car ce qui a vraiment amené au Grand Schisme, derrière cette querelle théologique, c’est avant tout le pouvoir croissant du pape face aux Églises orientales, et l’Église grecque en particulier. Et c’est aujourd’hui, au fond, plus le dogme de l’infaillibilité pontificale (lui-même la résultante d’une querelle de pouvoir) qui poserait véritablement problème à la réunification des églises latines et orientales. Cependant l’espérance demeure et l’on peut prier pour qu’après 1000 de schisme, cette unité se fasse à l’horizon 2054.
Le patriarche Bartholomee est un Bergoglio à la sauce orthodoxe , ancien officier de l’armée turque, il serait également lié aux loges d’ Istanbul.