Arnaud Alibert, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef à La Croix, signe un éditorial enthousiaste suite à la nomination de Sarah Mullally comme « archevêque » de Canterbury à la tête de l’Église d’Angleterre. On comprend de cet éditorial que le prêtre rédacteur souhaite l’ordination des femmes :
[…] En désignant à ce poste une femme pour la première fois, l’Église d’Angleterre se met au service de la volonté de Dieu telle qu’elle l’a discernée. On comprend alors l’importance de l’événement à l’échelle du christianisme, où de nombreuses Églises, au premier rang desquelles les Églises catholique et orthodoxes, n’admettent pas les femmes comme ministres ordonnés.
Fidélité, sagesse ou erreur, la nomination de Sarah Mullally est un signe aujourd’hui, à chaud, controversé. Le critère qui tranchera en vérité sera, comme toujours en pareil cas, son témoignage de sainteté dans l’exercice de son ministère. Infirmière de formation, haute fonctionnaire dans le service de santé britannique, mère de famille et première évêque de Londres, « irréprochable, raisonnable, capable d’enseigner » selon la formule de saint Paul, sensible aux réalités sociales, Sarah Mullally a tout de la fidèle de l’Évangile et de l’apôtre. God save Sarah !
Voilà qui tranche avec ce que disait le cardinal Robert Sarah, préfet émérite du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements :
« Aucun concile, aucun synode, aucune autorité ecclésiastique n’a le pouvoir d’inventer un sacerdoce féminin… sans porter gravement atteinte à la physionomie pérenne du prêtre, à son identité sacramentelle, dans le cadre de la vision ecclésiologique renouvelée de l’Eglise, du mystère, de la communion et de la mission ».