L’évêque de Nantes Mgr Percerou et le directeur de l’enseignement catholique depuis 2019 Frédéric Delemazure vont organiser ce 29 août à 15 heures, dans les locaux de l’enseignement catholique du diocèse de Nantes (centre Ozanam, entre la rue Bellamy et l’église Saint-Félix), une conférence de presse après avoir reçu « des témoignages d’abus sexuels commis dans un de nos établissements (courant sur les années 1960 à 2000) pour évoquer la situation et faire part des décisions prises« . Dans le diocèse de Nantes, un établissement avait été mis en cause par des tags à plusieurs reprises après le rapport de la CIASE en 2021, mais ce n’est pas le seul à avoir connu des abus à cette époque – même si la période évoquée, assez longue, est peu courante.
Après le rapport de la CIASE, des tags « lycée du viol » près d’un établissement catholique puis du grand séminaire
A part à Lyon, où des tags avaient été commis en octobre 2021 sur l’église sainte Blandine, Nantes est à notre connaissance le seul diocèse où des tags, commis très peu de temps après la parution du rapport de la CIASE ont mis en cause un établissement pour des abus qui auraient été commis, toujours d’après les tags, entre les années 1970 et 1999. L’inscription « Lycée du viol » avait été taguée aux abords immédiats du collège lycée Saint-Stanislas, dont l’ancien directeur laïc avait été mis en cause en 1998 par ses propres enseignants suite à la fuite de 10% des garçons de l’établissement, 130 sur 1200 élèves – il avait démissionné l’année suivante en cours d’année.
Un nouvel épisode de tags avait lieu dans les rues entourant ce même établissement le 22 novembre – avec notamment les inscriptions » “Saint-Stan lycée du viol“, “Saint-Stan : gamins violés le diocèse se tait”, “St Stan lycée du viol 1971-1999” et la mise en cause nominative de l’ancien directeur laïc.
Le 2 décembre, un nouvel épisode de tags sur le même sujet a eu lieu aux abords de l’église saint Pasquier et du grand séminaire – où se trouvent aussi des bureaux du diocèse, et cette fois la presse locale a abordé le sujet. Nommé dans les tags et accusé de taire les faits, Mgr Percerou avait réagi officiellement : « L’évêque de Nantes est prêt « à entendre les personnes qui auraient des informations à faire connaître afin de comprendre de quoi il s’agit ». Le service communication précise : « N’ayant pas connaissance du dossier, Mgr Percerou souhaite que toute la lumière soit faite sur cette affaire ». Quelques jours plus tard, la réponse était apportée par de nouveaux tags, toujours près du grand séminaire, qui mettaient en cause nommément des auteurs d’abus.
Reste à savoir si le diocèse de Nantes a retrouvé la mémoire… ou s’il s’agit d’un autre établissement problématique du diocèse. Nous n’avons pu joindre la communication diocésaine.