Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, archevêque émérite de Hong Kong, avait été l’un des cardinaux qui avait sévèrement critiqué la Déclaration Fiducia supplicans, en février 2024.
Mardi 1er juillet, le cardinal Zen a écrit un article sur son blog où il dénonce avec force l’homosexualité, en s’appuyant sur les lectures de la messe du jour. La première est tirée de la Genèse (19, 15-29), où il est raconté qu’Abraham reçoit trois voyageurs, qu’il interprète comme Dieu accompagné de deux anges. Ils se dirigent ensuite vers Sodome, et l’un des voyageurs dit à Abraham : « Les cris contre Sodome et Gomorrhe sont grands, et leur péché est grave. » Devant la volonté divine de punir cette ville, Abraham essaie d’intercéder pour elle, à cause de son neveu, Lot, qui y habitait, et Dieu lui accorde que s’il s’y trouvait au moins 10 justes, la ville ne serait pas détruite. La suite décrit le caractère profondément immoral des habitants de Sodome, à cause du péché qui a gardé leur nom : l’homosexualité, ou péché de sodomie. La Bible condamne souvent ce péché contre nature. Le récit se continue par la destruction de Sodome par le feu envoyé par Dieu, Lot étant sauvé avec ses deux filles. Le cardinal Zen poursuit :
« Si Dieu, dans son infinie miséricorde, déteste à ce point les relations sexuelles entre personnes du même sexe, c’est parce que ce péché s’éloigne trop du plan de Dieu sur l’humanité. Ce plan est qu’un homme et une femme s’unissent dans un amour exclusif et permanent, sous le regard de Dieu, afin que de nouvelles vies puissent naître et grandir dans la chaleur d’une famille »
« D’où vient l’attirance pour le même sexe ? Est-ce inné ? Est-ce le résultat d’expériences malheureuses ? La médecine ne peut donner de réponse simple. »
Il explique ensuite que l’inclination homosexuelle n’est pas un péché en soi. Mais il ajoute que ceux qui connaissent le bien et le mal doivent aider les ignorants à reconnaître la vérité. Sinon, il s’agit d’un manque de charité.
« les relations homosexuelles ne détruisent pas seulement le plan de Dieu, elles nuisent manifestement à la société et sont plus susceptibles d’entraîner des tragédies personnelles ».
Et quoique l’Eglise aime et accueille tous les hommes, elle ne peut les laisser dans l’ignorance. Elle doit leur expliquer le plan de Dieu, « et les aider à trouver, dans la prière et les sacrements, la force de vaincre la tentation, de suivre la voie de la chasteté et d’avancer vers la vie éternelle ».
Il commente ensuite l’évangile du jour, Mth 8, 23-27, qui montre Jésus dormant dans la barque pendant une tempête. Réveillé par ses disciples pris de peur il leur dit : « Hommes de peu de foi », puis il réprimande le vent et la mer, qui se calment aussitôt. Le cardinal utilise ce point. Il rappelle que Benoît XVI a dit « que le bateau de Pierre était en train de couler (et que le défi venait de l’intérieur) ». Il évoque « les troubles et les divisions au sein de l’Eglise ces dernières années (en particulier ceux provoqués par Fiducia Supplicans) [qui] nous donnent l’impression que Jésus s’est endormi ». Mais nous l’avons réveillé, et il nous a donné Léon XIV capable de calmer la tempête.
Malgré tout, il demande de prier pour le pape, « sans lui mettre la pression, sans créer de fausses informations, sans analyser de manière excessive chacun de ses gestes ou chacune de ses paroles, afin de l’aider à apaiser le chaos et à rétablir l’unité ».