Luis Badilla, médecin et vaticaniste, ancien directeur du blogue très bien informé Il Sismografo, avait été interrogé par Stefano Chiappalone dans le cadre de l’émission I Venerdi della Bussola du 1er mars. Il y déclarait :
« l’Eglise doit se préparer à une vacance du siège par renonciation ou à une vacance du siège par décès ». « Le Saint-Père est au terme de sa vie, en raison de son âge, de ses maladies et de leurs caractéristiques, affirme Luis Badilla, car sa situation clinique laisse présager que les crises vont se rapprocher progressivement. »
Luis Badilla se penchait sur les aptitudes des prélats qui composeront le prochain conclave, et faisait état d’un
« doute fondé [qui] circule depuis quelques années : le niveau moyen de préparation et de compétence des nouveaux cardinaux a considérablement baissé avec les nominations de François. D’après ce que nous avons vu ces dernières années, il ne semble pas qu’il y ait au sein du collège des cardinaux, des esprits éclairés, dotés d’une grande rectitude morale. Or, l’époque que nous vivons est la même que celle où l’Eglise a été appelée à trouver des personnalités de haut niveau pour l’aider à surmonter les grandes crises mondiales de la civilisation. » « Les cardinaux qui parlent le plus à la presse, bien qu’ils soient des collaborateurs du souverain pontife, ne volent pas plus haut que n’importe quel évêque d’un diocèse moyen. Il y a un manque flagrant de hauteur, de vision, de dessein…
« Le tout est comme d’habitude : de la papolâtrie, ce qui n’est guère utile. Ils ne ressemblent pas à des ecclésiastiques désireux de mettre leur personne au service de l’Eglise. Ils se révèlent facilement être des clercs qui font tout pour mettre l’Eglise à leur service. »
« Dans la nomenklatura diocésaine, d’un bout à l’autre de la terre, la devise est la même : changer aujourd’hui, comme hier, comme demain, l’important est de rester à flot. Beaucoup croient qu’il s’agit d’amour et de loyauté envers le pape, successeur de Pierre, chose vraie et réelle. Mais nombreux sont ceux qui pensent plutôt à leur propre intérêt, à savoir l’utilisation de l’Eglise pour faire carrière. »