Interrogé dans Le Figaro à la veille des funérailles du pape François et à quelques jours du début du conclave, l’évêque d’Ajaccio, Mgr Bustillo, 56 ans, souligne que le prochain pape devra unir tous les camps de l’Église catholique.
«Je ne vais pas vous dire pour qui je vais voter. Je ne connais pas encore tous les autres. Si c’était un conclave entre cinq ou six cardinaux, ça irait très vite. Or nous sommes 135. Et je ne connais pas tout le monde. Ou en tout cas d’une manière superficielle.» «Les jeunes ont de l’énergie, peut-être que les aînés sont fatigués. On a donc besoin d’un sage».
« Le pape François a été un homme libre. Sa parole libre a suscité parfois des réactions d’adhésion, d’autres de rejet».
«Depuis le XIXe siècle, il y a toujours eu des batailles entre les deux camps. Il y a toujours eu des débats et des sensibilités différentes».
«L’important, c’est que les divergences ne se transforment pas en divisions».
«Il était important que nous puissions choisir un pape qui va faire l’unité dans les différences». «Aujourd’hui, nous devons travailler pour l’unité de l’Église».
«Le pape doit avoir cette capacité de tout donner pour un idéal puissant et pour les biens de l’Église. Il lui faut une qualité royale: l’abnégation. Autrement dit, la capacité de se donner jusqu’au bout la capacité de sacrifice. Derrière cette idée, il y a le don total de soi.»