L’abbé Davide Pagliarani, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, signe une lettre sur les vocations :
Nous le savons, le mot lui-même l’indique, une vocation est un don de Dieu. Dieu seul appelle : Nul ne s’arroge cette dignité, il faut y être appelé de Dieu. Dieu seul en effet insuffle sa grâce dans les âmes, et une vocation religieuse ou sacerdotale est une grâce bien particulière, une grâce de choix.
Une telle grâce néanmoins se demande. Un tel don dépend de notre prière. Notre-Seigneur nous le rappelle : La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson, afin qu’il envoie des ouvriers à sa moisson. Plus un don est insigne, plus la prière doit se faire insistante. En est-il ainsi de la nôtre, au sujet des vocations ? Il est à craindre que, quelquefois, nous passions plus de temps à déplorer le mal qu’à implorer de Dieu les remèdes… Si vraiment nous sommes persuadés que seules de saintes vocations restaureront l’Eglise, et par là le monde, si vraiment nous voulons que l’œuvre de la Rédemption de Notre-Seigneur triomphe à nouveau en notre époque, alors nous ne pouvons que demander avec toujours plus d’insistance et de persévérance de saintes vocations, démultipliant notre supplication.
Comme les justes de l’Ancien Testament qui aspiraient, pleins d’ardeur, à la venue du Sauveur, ainsi devons-nous prier le Ciel pour qu’il envoie à notre temps des « reflets de l’amour de Dieu », des « images vivantes du Christ », autrement dit de nouveaux François d’Assise ou Padre Pio, de nouvelles Thérèse d’Avila ou Catherine de Sienne, et de nombreux saints prêtres pour dispenser aux âmes « la perle la plus précieuse, à savoir les richesses inépuisables du Sang de Jésus-Christ ».
C’est là, très certainement, la demande la plus urgente pour notre temps. Nous savons que Dieu n’abandonnera pas son Eglise, et qu’il veut donner à notre époque les saints dont elle a besoin : il ne le fera cependant que dans la seule mesure où nous le demanderons avec autant d’insistance que d’humilité. Voici précisément l’espérance et la prière que nous voulons porter à Rome à l’occasion du Jubilé, et c’est pourquoi nous avons choisi pour thème de notre pèlerinage : « Mitte operarios in messem tuam. Envoyez des ouvriers à votre moisson. »