Le diocèse de Luçon – en Vendée – publie un message pour alerter les fidèles au sujet d’un prêtre interdit de ministère dans le diocèse de Paris et de Luçon :
Mgr François JACOLIN informe les prêtres et les fidèles que l’abbé Gaël CORNEFERT, résidant à Chavagnes-en-Paillers, déjà frappé d’interdit dans son diocèse de Paris, est interdit de ministère presbytéral dans le diocèse de Luçon.
Il lui est défendu d’exercer toute activité de guérison, d’exorcisme, de délivrance et de solliciter toute somme d’argent.
Fait à Luçon, le 9 décembre 2024
+ Mgr François Jacolin
Evêque de Luçon
Un prêtre déjà condamné pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans à Paris
En avril 2012 ce prêtre avait été condamné “pour “agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne abusant de l’autorité de sa fonction, à une peine de six mois de prison avec sursis, assortie de “l’interdiction pour une durée de cinq ans d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec les mineurs“, ce qui n’a pas empêché le diocèse de Paris de le nommer “aumônier adjoint d’un hôpital privé catholique de Paris… situé dans le quartier où habite la famille“, tout en précisant après le tollé dans la presse que dans ledit établissement, “‘il est encadré par une équipe d’aumôniers. Surtout, l’hôpital ne comprend pas de service de pédiatrie.” “Il peut y avoir des patients à partir de 15 ans et quelques mois, nuance le directeur de l’établissement, mais ils sont extrêmement peu nombreux.” Lui a découvert l’affaire dans l’hebdomadaire Marianne du 16 mai dernier. Et grince des dents. “Je suppose qu’il s’agissait de réinsérer ce prêtre, l’intention était certainement bonne. Mais nous risquons à l’avenir d’être plus vigilants sur les personnes que nous propose l’archevêché.”
Le Point publiait alors des extraits du jugement : “au cours de ses auditions, le prêtre reconnaît une attirance pour les jeunes garçons, un penchant homosexuel, laisse entendre que le second est à ses yeux moins grave que la première. Il admet en outre des sentiments obsessionnels pour l’adolescent et des “caresses” sur le torse, parfois en dessous des vêtements. Le garçon ajoute que le père C. a essayé à plusieurs reprises de l’embrasser. “Au départ, ce n’était pas sexuel, mais c’est vrai que ça l’est devenu”, déclare le prêtre, cité dans l’exposé des motifs du jugement rendu en avril 2012. “Comme il revenait, je n’avais pas conscience que c’était traumatisant.” Le tribunal condamne, tout en notant que les atteintes sexuelles sont “extrêmement ténues”, et estime après expertise que l’injonction de soins ne s’impose pas“.
Cependant l’affaire avait été enterrée une première fois par l’archidiocèse de Paris, selon le père de l’enfant qui avait d’abord découvert un échange de SMS d’amour entre le prêtre et son fils : “On le remet en contact avec des personnes vulnérables ! Est-ce qu’il faut comprendre qu’il retrouvera à terme une paroisse ? On se moque de nous !” “On”, comprendre d’abord Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, vers qui, pourtant, il s’était tourné en juin 2011 après avoir découvert les SMS enflammés qu’envoyait à son fils âgé de 14 ans le curé de sa paroisse. La plainte qu’il dépose alors à la Brigade de protection des mineurs est classée sans suite en septembre de la même année, faute d’un témoignage de la victime. Et la réponse qu’il reçoit de l’archevêque se résume à un “allez en paix, circulez“. Des propos que le diocèse a démenti après la réouverture de la procédure suite à de nouveaux contacts épistolaires entre le prêtre et sa victime.
Suite à cette polémique il figure toujours dans la liste des prêtres parisiens, mais n’a plus d’affectation.