A l’occasion de la sortie d’un ouvrage de 84 pages aux éditions du Seuil et intitulé Il n’y a pas d’autre solution que d’aimer, Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras, est longuement interrogé dans La Croix, un an, presque jour pour jour, après les obsèques de Dominique Bernard, ce professeur assassiné par un terroriste de 20 ans. Dans tout cet entretien, il ne sera pas question de l’islam, ce tabou épiscopal. Il est question de terrorisme, de drame, de mort, d’immigration, mais, d’islam, point.
A propos des abus sexuels, Mgr Leborgne déclare :
L’Église est convoquée à une profonde humilité, tellement elle a été défaillante.
Cela pourrait-il servir de leçon sur d’autres sujets ?
A propos des adultères (mais ce terme n’est pas utilisé), il déclare :
Sur la question des divorcés remariés, par exemple, je pense qu’il ne faut pas tricher avec eux et lire, ensemble, les passages durs de Jésus sur le sujet. Mais, quand je traverse ce genre de texte, je ne donne pas de leçon, je cherche avec eux. J’explique pourquoi l’Église tient cette position mais sans asséner les choses. Je pense qu’il faut avoir une pensée claire en tête mais être souple et doux sur le terrain. Pas mou ! Les mous, soit ils se couchent complètement, soit ils deviennent violents. Mais doux. Les doux savent être fermes tout en ouvrant des chemins et des espaces d’espérance.