Réunis en assemblée mensuelle au début du mois d’octobre, les évêques maronites ont publié à l’issue un communiqué qui témoigne d’un Liban au bord de l’abîme, avec de nombreux villages chrétiens coincés entre les troupes israéliennes et les positions du Hezbollah, notamment Rmeish ou Ain Ebel, à la frontière entre le Liban et Israël. D’autres chrétiens ont quitté les localités les plus au sud pour d’autres villages chrétiens, situés dans les montagnes au nord de Beyrouth, dont les habitants accueillent les déplacés et les cachent face aux persécutions.
Les évêques ont exprimé « leur douleur face à l’horreur du désastre qui a frappé le Liban, de la côte à la montagne, avec des destructions qui ont souvent touché des civils innocents » et se sont élevés contre « l’agression israélienne prolongée, qui a fait des centaines de martyrs et de victimes, dont le secrétaire général du Hezbollah, Syed Hassan Nasrallah, et bien d’autres dirigeants du mouvement chiite », dans un communiqué relayé par Fides.
Les évêques « demandent à Dieu la miséricorde pour ceux qui ont été tués et le réconfort et la consolation pour leurs familles et les blessés ». En même temps, ils se tournent vers la communauté internationale en lui demandant « d’assumer ses responsabilités en œuvrant pour un cessez-le-feu immédiat et en mettant en œuvre les décisions internationales », avec une référence spécifique à la résolution 1701 de l’ONU [qui exigeait le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, 20 à 30 km de la frontière avec Israël, et la mise en place d’une zone tampon surveillée par l’ONU].
Les évêques maronites affirment leur “admiration” pour le « travail des médecins et du personnel médical qui font tout ce qu’ils peuvent pour soigner les blessés malgré l’état de crise économique et politique ». Ils demandent aux nations et aux institutions internationales de « soutenir ces efforts » toujours en cours dans les zones touchées par « la violence aveugle », en assurant également le travail de l’Église pour aider les blessés et les déplacés à travers le réseau de ses paroisses, de ses monastères et de ses institutions, « en particulier par l’intermédiaire de Caritas Liban ». Face au désastre qui frappe le Liban, les évêques demandent à tous les Libanais « d’éveiller une conscience qui préserve et nourrisse » les facteurs de l’unité nationale, en se référant à ce qu’ils définissent comme un « signe d’espérance dans ces circonstances difficiles », à savoir la messe de canonisation des martyrs de Damas, qui sera présidée par le Pape François le dimanche 20 octobre.
Carte des religions au Liban :
Ils peuvent exprimer cette douleur d’autant plus que leurs frères évèques de France, “tendre mère du Liban” les ont laissé tomber
Toujours aussi lamentables, ces évêques
” de” “France… et leurs fidèles aussi !