Le bulletin officiel de l’évêché de Papeete publie une communication de Mgr Cottanceau, au sujet de l’ordination d’un diacre en vue du sacerdoce, Manoarii Teroiatea, le 20 juillet dernier :
“Ce Samedi 20 Juillet a eu lieu en l’église Maria No Te Hau de PAPEETE l’ordination diaconale (en vue de la prêtrise) de Manoarii. Cette ordination est l’occasion de nous réjouir et de rendre grâce au Seigneur qui continue d’appeler des ouvriers pour sa moisson et des pécheurs d’Hommes !
Après son ordination diaconale, Manoarii regagnera début Septembre le séminaire d’Orléans pour vivre la dernière étape de sa formation initiale, l’année diaconale, une année durant laquelle alternent les séjours en paroisse – pour Manoarii, ce sera la paroisse de Montlouis, dans le diocèse de Tours – et les séjours au Grand Séminaire pour une reprise et une évaluation de l’expérience vécue en paroisse, plus quelques cours complétant la formation en vue de l’ordination à la prêtrise. Cette année diaconale comprise entre l’ordination diaconale et l’ordination presbytérale fait partie du plan de formation initiale des futurs prêtres, tel que précisé dans un document essentiel, la « Ratio Universalis » élaboré à Rome par la Congrégation pour le clergé, document qui exprime et met en œuvre la sollicitude du Siège apostolique en ce qui concerne la formation de ceux qui sont appelés aux Ordres sacrés.
Ce document a pour but « d’assister les évêques pour que dans leurs Églises soient cultivées avec la plus grande application les vocations aux ministères sacrés et que dans les séminaires soit offerte une solide formation aussi bien humaine et spirituelle, que doctrinale et pastorale »
Cette année diaconale, précise ce document, poursuit un double objectif. D’une part, insérer le candidat dans la vie pastorale en assumant progressivement plus de responsabilités dans un esprit de service, dans la vie de la paroisse où il est nommé. Cette expérience pastorale vécue au service d’une communauté paroissiale peut avoir des conséquences significatives sur la personnalité du candidat, non plus confronté à des livres, mais à des hommes, des femmes, des jeunes en chair et en os, et des situations de vie bien concrètes ! C’est pourquoi le curé de la paroisse et les responsables des réalités pastorales qui accueillent le séminariste ont un rôle important dans la formation et l’accompagnement de ce futur prêtre.
D’autre part, il s’agit de mettre en œuvre une préparation plus directe à la prêtrise, à l’aide d’un accompagnement spécifique, et ce, dans le cadre du Grand Séminaire. Durant cette étape, le candidat est invité à déclarer par écrit, de façon libre, consciente et définitive sa volonté de devenir prêtre après son ordination au diaconat.
La durée de cette étape de formation entre l’ordination diaconale et l’ordination à la prêtrise est variable et dépend de la maturité effective et de l’aptitude du candidat à recevoir les Ordres. Il est toutefois nécessaire de respecter au moins les temps établis par le droit entre la réception du diaconat et du presbytérat. C’est pourquoi au terme de leur année diaconale à Orléans, nos séminaristes revenus définitivement au Fenua sont invités à vivre leur diaconat dans leur diocèse de PAPEETE pendant quelques mois, le temps de reprendre pied dans cette réalité pastorale qui est la nôtre.
Signalons l’importance de distinguer clairement la préparation spécifique au diaconat et celle au presbytérat car il s’agit de deux moments bien différents. C’est pourquoi il n’est pas opportun d’unir dans la même célébration les ordinations diaconales (qu’il s’agisse du diaconat en vue du sacerdoce ou du diaconat permanent) et presbytérales, afin de pouvoir consacrer à chaque circonstance l’attention spécifique qui lui est due et d’en faciliter la compréhension de la part des fidèles.
Mais après cet éclairage permettant de mieux comprendre une partie du processus de formation des futurs prêtres, laissons la parole à notre frère Manoarii. Il nous livre en quelques mots le regard qu’il porte sur ce que représente pour lui ce ministère de diacre : « Ce qui me motive dans le service diaconal, c’est la proximité avec les personnes par l’annonce de l’Evangile, la dévotion à la charité auprès des plus démunis, que ce soit les malades, les prisonniers et les itinérants. Le service de la Sainte Table de l’Eucharistie est une grâce sanctifiante qui me tient à cœur dans le ministère de diacre ».
Prions pour lui !
+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU