Un lecteur du Forum Catholique relève ce paragraphe sur la liturgie dans la lettre de Mgr Wintzer à l’occasion de son départ pour le diocèse de Sens. Un peu plus avant dans son courrier Mgr Wintzer parlait de “l’impératif de charité”… espérons qu’il la pratique avec tous et qu’il n’exclue pas par principe les fidèles attachés à la messe traditionnelle !
La liturgie, expression de l’unité
Je termine ces quelques réflexions par des mots qui concernent ce qui occupe de la place dans mon cœur, la liturgie. Elle est le chemin qui m’a permis d’entendre, dès mon enfance, des appels du Seigneur. Alors qu’elle est de plus en plus utilisée, instrumentalisée même, pour servir ses propres idées, elle en est tout le contraire. En effet, la liturgie a pour but de louer Dieu ensemble, et de mettre à distance de soi-même. La liturgie est le bien « commun » à une Eglise, pour nous l’Eglise catholique de rite latin. Il ne nous revient pas de la « déplacer », c’est plutôt à elle de nous déplacer. Elle nous conduit ainsi à plus grand que nous, plus grand que nos goûts, notre histoire, notre conception du monde, nos projets. Elle n’a pas pour finalité de séduire, encore moins d’exercer une emprise, laissons cela aux pros de la com. Qu’il est pénible de voir que la liturgie peut devenir un « instrument » au service d’autre chose que d’elle-même, au service de la mise en scène soi. C’est la même attitude de fond que je perçois tant chez ceux qui ‘’bricolent’’ la liturgie, attitude heureusement moins avérée aujourd’hui que ce ne le fut dans les années 1970, que chez ceux qui s’érigent en ‘’maîtres’’ de la liturgie en choisissant un ordo, le vetus, qui n’est pas celui, commun, issu du dernier concile œcuménique. Sous le masque de la tradition s’exprime l’assujettissement à l’hypermodernité qui ne connaît que la satisfaction des désirs individuels.
“un ordo, le vetus, qui n’est pas celui, commun, issu du dernier concile œcuménique.”
Monseigneur Wintzer a-t-il bien lu Sacrosanctum Concilium ?
La réforme liturgique est postérieure de quatre ans à la fin du concile.
Elle en exploite les exceptions permises au détriment des règles de la “sainte tradition” réaffirmée dans ce texte.
Redéfinir la liturgie selon sa propre vue sans prendre en compte son histoire tout en critiquant ceux qui s’en considéreraient les maîtres est pour le moins contradictoire et donc peu crédible.
Le rite traditionnel exprime le mieux notre foi, nous rattache au temps, à l’histoire et à l’éternité. Loin de représenter un assujettissement, elle est, j’en suis convaincu, le meilleur moyen de résister à cette hyper modernité.
Affligeant cet évêque !
Toujours la même clique épiscopale de bouffons et d’incompétents…
A fuir!!!!!