Le diocèse de Saint-Etienne a enquêté sous forme de sondages et de questionnaires auprès des bénévoles engagés dans ses paroisses – le diocèse recouvre les deux tiers méridionaux de la Loire, à savoir l’arrondissement de Saint-Etienne, terre minière et ouvrière très urbanisée, et celui de Montbrison plus vallonné et rural.
Les résultats sont publiés dans la lettre diocésaine d’été : “19 paroisses recensent 3162 personnes bénévoles pour 5279 “services” identifiés; en extrapolant aux 26 paroisses, ce qui est autorisé par la bonne représentativité de l’échantillon, on obtient 4300 personnes bénévoles. A titre de comparaison le secteur associatif de la Loire dénombrait en 2022 150.000 bénévoles et 27.000 salariés”.
Statistiquement, deux tiers (67%) sont des femmes, et seuls 4% ont moins de 30 ans; deux tiers en revanche (62%) ont entre 65 et 80 ans, encore 11% plus de 80 ans – donc les trois quart ont plus de 65 ans.
Par ailleurs la coordinatrice de ces enquêtes, Magalie Canivet, tire d’autres conclusions de son enquête : “beaucoup de ces bénévoles sont âgés. Les plus jeunes familles sont moins présentes et n’ont plus la même disponibilité. La diminution de la pratique religieuse, mais aussi la mutation des modes de vies et les multiples propositions ou sollicitations que nous connaissons tous, sont à l’origine de cette évolution. Un autre constat concerne les pôles d’investissement. En effet, parmi la douzaine de services répertoriés, les bonnes volontés sont réparties de manière plutôt inégale : ainsi le service pour la liturgie représente à lui seul presqu’un tiers des engagements, quand l’accompagnement des enfants et des adultes représente moins de 12 %. 12 %, c’est aussi la proportion de personnes qui sont au service de l’entretien. Ces chiffres peuvent nous interroger, notamment sur la question de “l’appel” ; l’enquête a montré qu’il n’existe pas vraiment de règle sur ce sujet, même s’il faut quand même souligner que l’appel par le curé lui-même a plus de poids“.
En revanche pour en trouver d’autres et rajeunir les effectifs, retour à la langue de buis : “nous pourrions par exemple travailler à partir des « ressources humaines », c’est-à-dire des talents de chacun, des charismes donnés au sein de nos paroisses, plutôt que de chercher la perle rare en vue d’une tâche prédéfi nie. Ces talents existent, ils doivent pouvoir s’exprimer, se révéler, par exemple lors de « temps forts » qui favorisent la rencontre, suscitent l’enthousiasme et font tomber les barrières, les a priori, en ouvrant le champ des possibles”.
Une autre piste interroge, tant elle dessine un portrait en creux : “travailler au développement du sentiment d’appartenance à une communauté, une famille de baptisés dans laquelle chacun doit pouvoir trouver sa place et œuvrer au service de l’Église“. Et ce n’est probablement pas tout à fait le cas ailleurs qu’à Saint-Etienne, car le problème du vieillissent des bénévoles dans les paroisses et de leur non-renouvellement se pose dans bien d’autres endroits…
Je cite
” le problème du vieillissent des bénévoles dans les paroisses et de leur non-renouvellement se pose dans bien d’autres endroits…”
Je confirme que cette situation se vit actuellement dans plusieurs paroisses du diocèse de Bordeaux, et pas seulement que dans les paroisses rurales !
Le talent et la bonne volonté ne suffisent pas : il faut de la compétence acquise par moyen d’études complètes (cf. Préambule de la Constitution sur la liturgie de Vatican II.)
Par ailleurs deux questions méritent d’être posées :
1. Combien, parmi les animateurs/trices liturgiques ont lu et étudié la constitution Sacrosanctum Concilium et la Présentation générale du Missel romain ? Une petite enquête faite dans une vingtaine de paroisses d’un diocèse de l’Est de la France donne une réponse : moins de 2%.
2. Combien, parmi les mêmes animateurs/trices respectent et permettent que soit respectée la liturgie restaurée à la suite de Vatican II. À voir l’infinie variété des célébrations eucharistiques actuelles, on peut avancer un chiffre : zéro.
Pour remédier à cette situation il faudrait revaloriser l’engagement des laïcs et laïques…. Les équipes d’animation pastorale devront discerner et appeler
Les laïcs appelés par l’équipe d’animation pastorale seront accompagnés dans un temps probatoire où ils pourront discerner en équipe leur appel. Ce temps probatoire sera notamment constitué de rencontres en zones pastorales et au niveau diocésain, voire interdiocesain. Les rencontres pourront prendre un temps de lecture méditée des enseignements du Pape François, pourront y être invité des acteurs engagés de la vie locale… La paroisse étant au coeur de la pâte humaine et de la vie sociale.
C’est aussi au cours de cette probation que les laics appelés mais non encore baptisés pourront – uniquement ceux qui le désirent et après discernement au niveau du diocèse – demander à entrer pour 7 ans en catéchuménat en vue de préparer l’entrée en Église (Baptême).
A l’issue de la période probatoire ils se verront confirmés dans leur appel (c’est bien là le sens véritable du mot “confirmation”)… reconnu en Église par le Père Évêque ou mieux encore par un LEME diocésain mandaté par le Père Évêque…
Et pourquoi pas chaque année organiser une véritable ordination laique des laics engagés lors d’une grande célébration interdiocesaine signe d’unité et de diversité ?
Jacques et Albert
Bonjour,
Merci pour votre commentaire, mais dans la mesure du possible, pourriez-vous éviter à l’avenir l’écriture inclusive ?
Oui, tout à fait, il y a plusieurs problèmes. Manque de prêtres, dont il découle vieillissement des équipes de bénévoles, et par là, leur non renouvellement. donc essoufflement, conflit de pouvoir (qui ne concerne pas que les prêtres). Redécoupage des paroisses.
Une paroisse où le prêtre est réduit à un simple animateur liturgique, le plus souvent absent, est une paroisse sans âme, sans soins pastoral pour les fidèles.
Quand à la formation des laics engagés à la liturgie, je pense qu’elle est quasi nulle, mais normalement, ce ne devrait pas être à eux de décider des cérémonies. Ils ne devraient, en toute logique qu’être en renfort. Enfin, il me semble qu’on en est loin, par ex, le prêtre qui a célébré le baptême de notre enfant, n’a eu aucun choix dans le déroulement de la cérémonie, décidée par l’équipe baptème.
Et puis maintenant, avec les assemblés sans prêtres….
@Jacques et Albert :et quand il n’y a plus de laïcs ont fait appel à qui ?
Aux animaux ?
Il faut bien prendre en compte qu’une très large majorité de nos concitoyens est passé à autre chose , la religion n’intéresse qu’un petit nombre de personnes.
En revanche tout ce concerne l’occultisme est en pleine floraison ( cf le nombre grandissant de livres dans les rayons “spiritualité des librairies )
Et le second degré vous échappe…. Pas surprenant….
Je n’ai absolument rien compris… Je suis heureux d’être orthodoxe ! Bon courage amis romain dans vos paroisses et n’oubliez pas : tout ceci n’exister pas avant.. Comment les anciens ont ils bien pu faire avant nous ?
Fraternellement
Un véritable cimetière !
Il n’y a pas que la foi mais aussi la boule que les conciliaires ont perdues et se sont engagés à faire perdre aux catholiques !
À lire certains commentaires …
On sombre aussi dans le ridicule !
Heureusement, le Saint Esprit veille, Mgr Marcel Lefebvre et bien d’autres évêques catholiques avec les prêtres sont là pour sauver l’Eglise, les familles et les brebis du Seigneur.
Grâce à eux l’Eglise est toujours vivante !