Rebondissement dans l’affaire des vitraux de Notre-Dame de Paris: Rachida Dati, ministre de la Culture, préfère ne pas suivre l’avis de la CNPA (à la demande du chef de l’État ?…). Les pouvoirs publics entendent donc défendre les vitraux contemporains qui ont suscité beaucoup de circonspection et le départ même d’experts, comme Riposte catholique l’avait indiqué pour le retrait du plasticien Pascal Convert.
Notre-Dame : Rachida Dati s'assoit sur l'avis de la CNPA https://t.co/GmO31EP4Yv
— La Tribune de l'Art (@ltdla) July 12, 2024
Voici le communiqué de Rachida Dati cité par La Tribune de l’art:
Le second dossier soumis à l’examen de la Commission nationale concernait l’intention de créer des vitraux en remplacement des baies de six chapelles du collatéral sud de la cathédrale.
La Commission nationale a émis un avis défavorable à la dépose des vitraux de Viollet-le-Duc. La consultation engagée en avril dernier pour solliciter les meilleurs artistes et maîtres verriers permettra de disposer à l’automne d’un projet lauréat. Comme prévu lors de l’engagement de cette démarche, la Commission nationale sera à nouveau consultée en fin d’année 2024 afin d’examiner le projet lauréat qui aura été sélectionné. Elle pourra à ce moment-là apprécier au vu du projet l’intérêt pour la cathédrale de l’apport de cette création.
Au fait, quelqu’un a des nouvelles de la cause de l’incendie ?
Il doit bien y avoir un responsable.
En attendant, non seulement le contribuable paye pour la restauration, mais en plus pour des vanités inutiles et sans intérêt.
Ll’Etat est suffisamment endetté pour ne pas en rajouter une couche avec des travaux superflus.
On pourrait alors croire que ces marchés servent à financer des intérêts non avouables.
Sans plus de preuves, il est admis que c’est un conduit électrique défaillant, utilisé pour le chantier de restauration présent alors, qui a probablement été à l’origine du départ de feu.
Le “contribuable” ne paye pas pour la restauration de Notre-Dame de Paris, tout étant financé par l’énorme campagne de dons qui a suivi l’incendie de la cathédrale.
Ce qui est surtout scandaleux dans cette affaire c’est la volonté politique de se servir de ce drame pour satisfaire l’ubris de ces gens qui veulent absolument que leur nom soit associé à cet insigne édifice, au mépris des règles de conservation et des engagements pris depuis 1964 avec la charte de Venise (ne pas retirer un élément patrimonial pour le remplacer par une création contemporaine si celui-ci n’a subi aucun dommage).
Mais, voyons PITOUNE ! Vous savez bien qu’un simple mégot de cigarette jeté par un ouvrier étourdi a suffit pour enflammer des poutres bi-centenaires, taillées dans le coeur de chênes triés avec le plus grand soin…C’est comme des allumettes !
Pris d’un doute, je viens de vérifier. La Cathédrale Notre Dame de Paris est classée au patrimoine modial de l’humanité, et depuis 1991.
Ce classement devrait constituer un barrage au délire macronien, d’autant plus que celui-ci entend faire remplacer des vitraux qui n’ont pas été détruits par l’incendie; il ne s’agit donc pas de profiter d’une nécessité de remplacement en ayant recours à un style plus ” moderne”, ce qui reste d’ailleurs contestable, mais de dénaturer des éléments sauvegardés par miracle.
Je noterai par ailleurs que la servilité manifestée par Madame DATI à l’égard du nouveau maître qu’elle s’est choisi procède d’une bonne part d’optimisme fondé sur la folle espérance de conserver son poste ministériel…