A Loyat dans le Morbihan, une page se tourne avec la fin des Filles du Saint-Esprit qui quittent la commune après 181 ans de présence. Cette congrégation, présente dans les villages de Basse-Bretagne, n’a cessé de réduire la voilure ces dernières années, faute de vocations.
Comme le rappelle la presse locale, “c’est en 1843 que les religieuses s’installent à Loyat sur les vœux du Maire, dans le but de participer « à l’instruction des jeunes filles et les soins aux malades et aux pauvres.. » Les sœurs qui se sont succédées, ont été fidèles à nos commencements : vivant simplement, elles aussi, parmi le peuple de Loyat et formant une Maison de Charité. C’est grâce au leg d’une bienfaitrice que Les Filles du Saint-Esprit ont pu être plus à l’aise pour accomplir ce pour quoi elles avaient été appelées. L’école des filles a rapidement compté trois classes, puis, un internat a même été ouvert un temps jusqu’à la généralisation de la bicyclette qui permettait aux élèves de rentrer chez elles“. Faute de vocations, dans les années 1980 les religieuses s’engagent dans la paroisse et les activités liées au troisième âge, les kermesses des écoles et le soin aux malades.
Les soeurs du saint Esprit ont quitté aussi récemment :
- Le Conquet, dans le diocèse de Quimper, où elles avaient fondé suite à un don une école pour douze petites filles en 1855, puis un pensionnat en 1933 qui a compté plus de 200 élèves
- La Charité à Quimper-même, où les religieuses étaient présentes de 1749 à la Révolution, puis de nouveau à partir de 1806. Les dernières religieuses logeaient rue Gourmelen dans une maison mise à disposition par la mairie, sur le site du CCAS
- Plérin (le Légué), où elles étaient implantées depuis 1900
- Le Huelgoat, dans le diocèse de Quimper, après 154 ans de présence, où leur départ met fin à toute présence religieuse dans la commune…
- sans oublier la vente de la maison sainte-Marie dans le diocèse de Vannes, ex-Juvénat des soeurs, puis maison de retraite…