L’homélie de la messe chrismale, ça peut servir à bien des usages. Mgr Fonlupt fait la promotion à ses prêtres du livre du nouvel évêque de Grenoble et ex-évêque de Pamiers… plutôt, par exemple, que d’aborder les sujets d’avenir, comme (au hasard) le nombre de vocations sacerdotales dans le diocèse. Mais le diocèse d’Avignon a aussi ressorti des placards et fait connaître à ses diocésains l’étole du saint curé d’Ars conservée dans le trésor de la cathédrale de Carpentras – dommage que Monseigneur n’en ait pas parlé dans son homélie !
“C’est un jour précieux qu’il nous est donné de vivre ensemble, au cœur de la semaine sainte, la grande semaine des chrétiens.
Jour et célébration uniques dans l’année où nous nous retrouvons en Église, prêtres, diacres, consacrés, laïcs fidèles du Christ, catéchumènes, autour de l’évêque pour accueillir le don que le Seigneur nous fait pour la vie de son Église.
Cette Église que nous sommes, modeste, fragile, dont les évolutions nous laissent parfois démunis. Nous ne sommes plus ce que nous étions il y a encore peu de temps.
Et nous cherchons la manière la plus juste d’être une Église signe, sacrement, au milieu des hommes, de l’amour de notre Dieu qui les rassemble, les nourrit de sa parole et des sacrements, les fait vivre.
Au milieu de nous, nous allons présenter et demander au Seigneur de bénir ces huiles :
Le Saint chrême pour la célébration du baptême, de la confirmation, de l’ordination des prêtres et de l’évêque. Le chrême qui servira également à la consécration de l’Église abbatiale et de l’autel du monastère Notre Dame de Sénanque le 16 mai prochain.
L’huile des catéchumènes, les nombreux catéchumènes, pour les accompagner de la force du Christ dans la rencontre avec Lui et le chemin vers le baptême.
L’huile des malades pour signifier la présence du Christ au cœur même des fragilités, des souffrances et des inquiétudes que traversent nos frères et sœurs dans le combat contre la maladie.
Je vais demander au Seigneur de les bénir pour que, par son Esprit, elles nous signifient la tendresse de Dieu pour ses enfants, lui qui nous comble de sa vie, qui prend soin des hommes et des femmes dans leur fragilités, qui les accompagne sur le chemin vers Lui.
Aujourd’hui notre Église est ointe de la grâce de l’Esprit, grâce qu’Elle est appelée à répandre sur ses fidèles et nous sommes invités à contempler ce don généreux par lequel se déploie en chacun la vie qui vient de Dieu.
Nous venons d’entendre la Parole que Dieu nous adresse aujourd’hui.
Cet aujourd’hui que l’Évangéliste Luc fait résonner avec beaucoup de force.
L’aujourd’hui où la Parole s’accomplit dans la présence de l’Esprit sur l’envoyé de Dieu qu’il consacre pour guérir, libérer, consoler, annoncer une année de bienfaits de la part du Seigneur.
Oui nous sommes aujourd’hui encore les témoins étonnés et les serviteurs de l’œuvre du Dieu qui s’accomplit. C’est cela que nous accueillons et dont nous sommes témoins.
Pour servir cette actualité, et ainsi la vie du peuple que Dieu rassemble, il y a les ministres que Dieu appelle du sein de ce peuple des croyants, pour signifier le don qu’il ne cesse de faire à la vie de son Église et de l’humanité.
Les diacres, les prêtres, l’évêque.
Les diacres, ces hommes dont le ministère est unifié par la diaconie, service des plus pauvres, service de la liturgie, service de la Parole de Dieu.
Présence et accompagnement auprès de ceux qui, de bien des manières, sont loin de l’Église, loin de ceux qui sont rassemblés.
Ordonnés pour collaborer à la constitution du corps ecclésial, ils veillent à ce que chacun ait la place convenable, ils sont attentifs à prendre soin de l’assemblée et du corps ecclésial depuis son accueil jusqu’à son envoi.
Ils sont aussi envoyés vers les membres les plus éloignés (quelles que soient les causes de cet éloignement) car il s’agit toujours de compléter le corps de l’Église.
Ils sont ordonnés au service de la charité qui est la charité du Christ qui fait l’Église.
Cette année nous fêtons les 60 ans de la restauration du diaconat décidé par le Concile Vatican II.
Nos avons pris du temps pour réfléchir à votre ministère avec les évêques rassemblés à Lourdes.
Nous célébrerons cet anniversaire le 1er mai prochain, en province, à Aix en Provence avec les diacres et leurs épouses et les prêtres qui peuvent les rejoindre.
Aujourd’hui déjà je veux vous dire ma reconnaissance pour votre ministère, la place que vous prenez au sein de nos communautés, remercier aussi vos épouses dont le soutien est précieux à votre ministère et à la vie de l’Église.
Les prêtres, déploiement du ministère de l’évêque, serviteurs du rassemblement de la communauté par la proclamation de la Parole, la célébration des sacrements, le service de la communion et de la mission. Sans votre collaboration, l’évêque que je suis ne peut exercer justement son ministère. Je nous rappelle ce que disent les pères conciliaires dans la constitution Lumen Gentium : « Coopérateurs avisés de l’ordre épiscopal dont ils sont l’aide et l’instrument, appelés à servir le peuple de Dieu, les prêtres constituent avec leur évêque un seul presbyterium aux fonctions diverses. » (LG 28)
Votre ministère est essentiel pour signifier l’aujourd’hui du Salut que le Christ nous apporte et le déployer auprès de celles et ceux que nous avons à servir.
Il y a donc un lien étroit entre l’évêque et les prêtres signifié particulièrement par le conseil presbytéral mais également pas tant de lieux, d’occasions de rencontres, de travail de de prière qui nous redisent combien nous sommes liés.
Ensemble, envoyés pour servir le peuple de Dieu nous le faisons en cherchant à préciser la manière la plus juste de rassembler la communauté des croyants et de la servir, en relation avec celles et ceux qui, baptisés, prennent d’une manière diverse une place dans la vie et le service de notre Église.
Nous sommes appelés sans cesse à préciser notre manière d’être prêtres, parce que la vie de nos communautés se transforme ; notre présence est différente et souvent plus fragile, la synodalité et l’enjeu de vivre notre mission en relation avec des baptisés est appelée fortement aujourd’hui.
La prochaine rencontre avec les membres des Conseils Pastoraux le 13 avril nous aidera à en prendre la mesure. Pour notre part, nous sommes aussi invités à nourrir la compréhension de notre ministère et notre manière de le vivre dans l’aujourd’hui. Nous nous y appellerons prochainement à la fin du mois de mai, à Annecy, en allant nous mettre quelques jours dans les pas de St François de Sales.
Et pour poursuivre cela, chacun à notre manière, j’ai souhaité vous remettre au terme de cette célébration un exemplaire du livre que vient de publier mon frère dans l’épiscopat Jean-Marc Eychenne, « Prêtres à l’école du lavement des pieds », invitation à mettre notre ministère dans la logique de Celui qui, au milieu de nous se fait le serviteur et à en accepter les déplacements. Le sacrement de l’Ordre écrit-il nous établit dans les profondeurs de notre être dans le mystère de dépouillement, d’abaissement, de service du Christ Lui-même. Comment cela ne pourrait-il pas avoir d’incidence sur notre « style de vie » ministériel ? Je nous invite à méditer ces pages pour aller puiser à la source du don que le Seigneur nous fait en nous confiant le ministère.
Merci chers frères prêtres d’avoir accepté de vous mettre à la suite du Christ au service des hommes, des femmes, et des communautés qu’il rassemble. Ce service est exigeant, il est tout sauf installé, il cherche sans cesse la meilleure manière de se vivre et de se déployer. Continuons ensemble à le vivre et le préciser dans une relation confiante. Que le Christ nous donne de vivre cette mission dans la paix, celle qu’il nous offre et nous invite à déployer.
Dans quelques instants je demanderai à vous diacres, puis à vous prêtres de renouveler l’engagement de votre ordination. Un rappel de ce qui est à la source de notre service et du ministère qui nous est confié. Que cela nous garde enracinés dans le lien au Christ qui nous a appelés, et invite les communautés que nous servons à nous porter dans la prière.
Nous entrons ainsi dans les jours de la Pâque que nous allons célébrer. Qu’il nous soit donné de contempler de manière toujours renouvelée ce mystère de l’amour livré et de la vie en abondance qui en surgit“.
+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon
‘ j’ai souhaité vous remettre au terme de cette célébration un exemplaire du livre que vient de publier mon frère dans l’épiscopat Jean-Marc Eychenne, « Prêtres à l’école du lavement des pieds », ”
Le frère François est aussi le frère de Jean-Marc…
La confrérie de la truelle, connaissez-vous? Que celui qui sera en mesure de comprendre.. comprenne.
Monseigneur Echeynne a bien oublié le charisme du début de la Communauté Saint-Martin (usage du grégorien, latin, encens, soutane même si la messe Paul VI est uniquement célébrée…). Le fondateur de cette communauté progréssisto-un-peu-tradi… doit-être bien déçu de son ancien Don devenu Évêque…
Seul Monseigneur Marc AILLET a conservé l’authenticité de cette communauté en tant que prélat, même s’il est obligé de se restreindre dans ses prises de positions de peur d’être réprimé par la police de l’inquisition de François !
La Communauté Saint-Martin n’est malheureusement plus ce qu’elle était…
Le nombre de séminariste a fondu comme neige au soleil avec l’arrivée de Mgr Fonlupt.
En même temps , la mission qui lui a été confiée, était de liquider l’héritage Cattenoz !
Il faut inviter NN. SS. Eychenne et Fonlupt a découvrir le sens véritable du lavement des pieds. Il s’agit d’un rite de pré-consécration sacerdotale et non un geste symbolisant un service à rendre. Un minimum de connaissances théologiques ferait beaucoup de bien à nos pasteurs et, par ricochet, à toute l’Eglise.
@ GP
Dans le diocèse de Bordeaux, nous avons un prêtre, possédant une certaine notoriété locale, qui fut ordonné au sein de la communauté St Martin.
Emporté par son orgueil et son ambition, il prit le virage à gauche et se mit à brûler ce qu’il a adoré.
Il rejoint le diocèse de Bordeaux et ne participe à aucune cérémonie diocésaine ( ordinations ou messe chrismale )
Il est l’auteur de quelques livres dans lesquels il tape sur les tradis , les conservateurs etc….un beau cas clinique !
Depuis quelques années, il s’est fait petit.
Il faut dire que son dernier coup “d’éclat ” a été d’annoncer sa démission suite à la nomination de Mgr Le Vert comme évêque auxiliaire (ils s’étaient bien connus puisque tout deux sont d’anciens membre de la csm).
Mais cette fois, il s’est prit une belle remontée de bretelle du cardinal Ricard (qui fut très patient avec ce loustic !).