La presse locale révèle que la Trappe d’Oelenberg, dernier monastère cistercien masculin d’Alsace, va fermer. La communauté compte aujourd’hui quatre moines, dont deux Alsaciens âgés de plus de 80 ans, un novice de 31 ans, un profès de 32 ans et deux candidats à la vie monastique, et le père abbé qui a atteint la limite d’âge a terminé son mandat le 31 juillet dernier, sans être remplacé faute de candidat. Sur le site, pas de mention du départ des moines, seulement d’une “longue retraite du 2 mars au 21 mai” et du maintien des messes dominicales et de l’accueil.
Fondée en 1046 et rénovée en 1825 après la Révolution, la Trappe d’Oelenberg s’était modernisée depuis dix ans, notamment en dispersant une partie de sa bibliothèque. Une rénovation estimée à 5 millions d’euros a été engagée en 2021. Elle dispose d’un site d’e-commerce pour son magasin monastique et produit notamment de la farine, de l’huile de colza et du savon à partir de ses cultures.
Les moines ont quitté l’abbaye le 2 mars 2024 pour une longue retraite, après laquelle ils ne devraient pas revenir. « Cela faisait un an que l’Ordre cistercien de la stricte observance (OCSO, plus communément appelé trappiste, Ndlr) menait une réflexion sur la communauté, qui est fragile », explique à Famille Chrétienne Philippe Lizier, laïc en charge des activités économiques de l’abbaye. « Elu en 2017, Dom Dominique-Marie Scoch a remis sa charge abbatiale à l’été dernier, ayant atteint la limite d’âge de 75 ans, et il n’y a pas de « candidat » pour prendre la suite », souligne Philippe Lizier.
« C’est un choc pour tout le monde », reprend Philippe Lizier, « mais il faut bien dire que le monastère ne ferme pas : les activités continuent, et notre objectif est que les lieux restent chrétiens. D’ailleurs, il y aura la messe tous les dimanches matins. Nous sommes en lien avec le diocèse de Strasbourg ». Sans les moines, il est question de maintenir les messes, mais aussi les productions agricoles.
Quelle est AU FOND la cause de toutes ces fermetures, ces ventes, … ?